Loi du 9 octobre 1981 portant abolition de la peine de mort La peine de mort est abolie Le vote de l'AssemblĂ©e nationale 17 et 18 septembre 1981 les dĂ©putĂ©s se dĂ©terminent Parce qu'aucun homme n'est totalement responsable, parce qu'aucune justice ne peut ĂȘtre absolument infaillible, la peine de mort est moralement inacceptable » Robert Badinter, garde des Sceaux A la barbarie du crime ne doit pas rĂ©pondre la "barbarie" du chĂątiment. Mesdames, messieurs, c'est entre vos mains que repose aujourd'hui le sort de quelques-uns. Ils sont peu de chose Ă cĂŽtĂ© de l'image que nous voulons donner de la France, du respect que nous souhaitons pour elle. Ils ne sont rien, sauf peut-ĂȘtre pour ceux qui ont, Ă quelques instants de leur vie, cĂŽtoyĂ© ces hommes ou ces femmes partant Ă l'Ă©chafaud. Ce n'est pas un acte de courage qui vous est demandĂ©, c'est un acte de foi, un acte de foi en l'homme et je suis persuadĂ© que l'immense majoritĂ© de ceux qui, sur ces bancs ont rĂ©flĂ©chi avec moi, souhaitera comme moi que soit abolie la peine capitale. Raymond Forni, prĂ©sident et rapporteur de la commission des lois [Tables nominatives des interventions de Raymond Forni devant l'AssemblĂ©e nationale] En fait, ceux qui croient Ă la valeur dissuasive de la peine de mort, mĂ©connaissent la vĂ©ritĂ© humaine. La passion criminelle n'est pas plus arrĂȘtĂ©e par la peur de la mort que d'autres passions ne le sont qui, celles-lĂ , sont nobles. Et si la peur de la mort arrĂȘtait les hommes, vous n'auriez ni grands soldats, ni grands sportifs. Nous les admirons, mais ils n'hĂ©sitent pas devant la mort. D'autres, emportĂ©s par d'autres passions, n'hĂ©sitent pas non plus. C'est seulement pour la peine de mort qu'on invente l'idĂ©e que la peur de la mort retient l'homme dans ses passions extrĂȘmes. Ce n'est pas exact. Et, puisqu'on vient de prononcer le nom de deux condamnĂ©s Ă mort qui ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s, je vous dirai pourquoi, plus qu'aucun autre, je puis affirmer qu'il n'y a pas dans la peine de mort de valeur dissuasive sachez bien que dans la foule qui autour du palais de justice de Troyes, criait au passage de Buffet et de Bontems A mort Buffet ! A mort Bontems ! », se trouvait un jeune homme qui s'appelait Patrick Henry. Croyez-moi, Ă ma stupĂ©faction, quand je l'ai appris, j'ai compris ce que pouvait signifier, ce jour-lĂ , la valeur dissuasive de la peine de mort ! Le choix qui s'offre Ă vos consciences est donc clair ou notre sociĂ©tĂ© refuse une justice qui tue et accepte d'assumer au nom de ses valeurs fondamentales - celles qui l'ont faite grande et respectĂ©e entre toutes - la vie de ceux qui font horreur, dĂ©ments ou criminels ou les deux Ă la fois, et c'est le choix de l'abolition ; ou cette sociĂ©tĂ© croit, en dĂ©pit de l'expĂ©rience des siĂšcles, faire disparaĂźtre le crime avec le criminel, et c'est l'Ă©limination. Cette justice d'Ă©limination, cette justice d'angoisse et de mort, dĂ©cidĂ©e avec sa marge de hasard, nous la refusons. nous la refusons parce qu'elle est pour nous l'anti-justice, parce qu'elle est la passion et la peur triomphant de la raison et de l'humanitĂ©. Robert Badinter, garde des Sceaux Depuis 1974, il y a eu en France trois exĂ©cutions capitales, alors que plus de huit mille crimes, susceptibles juridiquement d'amener les criminels Ă l'Ă©chafaud, avaient Ă©tĂ© commis. "L'affaire est entendue, la peine de mort est Ă l'agonie, elle est mĂȘme sans doute dĂ©jĂ morte. Il ne manque que le constat officiel du dĂ©cĂšs", Ă©crivais-je en 1979. Oui, c'est la vĂ©ritĂ© ! Et j'ai entendu avec plaisir, monsieur le ministre, cet aprĂšs-midi, de votre part, dans une de vos prosopopĂ©es, comme l'Ă©cho de ce que j'Ă©crivais moi-mĂȘme "En cinq ans, l'on a cru bon de faire tomber trois tĂȘtes. Mais qu'est-ce que ces trois tĂȘtes ont donnĂ© Ă la France ? Se sent-elle plus en sĂ©curitĂ©, une fois ces trois tĂȘtes coupĂ©es ? Plus protĂ©gĂ©e ? Mieux policĂ©e ? Mieux administrĂ©e ? Mieux comprise ? Est-ce ainsi que l'on veut faire reculer les vols dans les couloirs du mĂ©tro et les agressions de personnes ĂągĂ©es ou les incendies de forĂȘt ? Tout cela est dĂ©risoire et ne rĂ©siste pas Ă l'examen. On ne gouverne pas un pays en coupant trois tĂȘtes tous les cinq ans ! On en coupe une ou deux par semaine - comme Charles X ou NapolĂ©on III - ou on n'en coupe plus, parce qu'on n'y croit plus et on essaie de trouver autre chose". C'est Ă trouver autre chose que je vous convie aujourd'hui, Ă trouver un autre systĂšme carcĂ©ral, une autre conception des dĂ©lits et des peines ». Que le Parlement, au moment oĂč il dresse le constat de dĂ©cĂšs de la Reine Morte, de cette InĂšs de Castro putride qui a si longtemps encombrĂ© les codes, se dise, avec courage et regardant l'avenir avec ce poĂšte et ce prophĂšte qu'Ă©tait Jules Verne Tout ce qui a Ă©tĂ© fait de grand dans le monde a Ă©tĂ© fait au nom d'espĂ©rances exagĂ©rĂ©es ! » Pierre Bas [Tables nominatives des interventions de Pierre Bas devant l'AssemblĂ©e nationale] La justice est rendue au nom du peuple français. Pour ce qui me concerne, pas seulement comme dĂ©putĂ© mais comme individu, je ne peux pas admettre l'idĂ©e qu'un ĂȘtre humain puisse ĂȘtre guillotinĂ© au nom de la sociĂ©tĂ© dont je suis membre, c'est-Ă -dire que ce chĂątiment barbare soit infligĂ© en mon propre nom. Pour moi, pour nous communistes, le peuple français porteur d'un hĂ©ritage humaniste a pour vocation de le prolonger, de le porter plus haut et plus loin. [...] Les sociĂ©tĂ©s, les hommes Ă©voluent, changent, et pour approfondir les libertĂ©s des individus et leur responsabilitĂ©, il faut changer les rapports sociaux. Cette conception de l'ĂȘtre humain qui crĂ©e sa propre libertĂ© est au coeur de notre approche de l'abolition de la peine de mort. L'abolition de la peine de mort est un jalon sur le chemin du progrĂšs de l'humanitĂ©. Ătre partisan de cette abolition, c'est exprimer un espoir raisonnĂ© dans le changement et contribuer Ă cette prise de conscience nĂ©cessaire. Colette Goeuriot C'est bien la hantise de perdre la libertĂ© qui est la plus forte. Mieux - et vous l'avez magnifiquement rappelĂ©, monsieur le garde des Sceaux - il y a une sorte de fascination de la mort et s'il est un domaine oĂč l'exemplaritĂ© est affectĂ©e d'un signe nĂ©gatif, c'est bien celui du terrorisme. Philippe Marchand En rĂ©alitĂ©, c'est un acte de foi dans l'homme que nous allons accomplir. A une Ă©poque oĂč, de plus en plus, sous tous les cieux et sous les rĂ©gimes les plus divers, on torture et on Ă©gorge, on mutile et on dĂ©porte, le monde a, plus que jamais, besoin de l'exemple et du tĂ©moignage de la France. M'Ă©tant rendu dans plusieurs pays au cours de ces derniĂšres annĂ©es, en tant que prĂ©sident de l'intergroupe des Droits de l'homme de la prĂ©cĂ©dente assemblĂ©e, j'ai pu mesurer combien Ă©tait vive, Ă travers le monde, l'impatience de nos amis, l'impatience de ceux qui luttent, dans des circonstances parfois douloureuses, pour la dignitĂ© et pour les Droits de l'homme, et qui recevront ce tĂ©moignage comme un soutien dans leur combat. Je souhaite de toutes mes forces que nous soyons nombreux, trĂšs nombreux demain, Ă faire entendre la voix de la France que le monde attend, la voix de la France dont le monde a besoin. Bernard Stasi Peut-on prĂ©tendre que la survivance dans notre droit de la peine de mort ait permis d'Ă©liminer tous les individus dangereux et de prĂ©venir les risques de rĂ©cidive ? Qui pourrait le prĂ©tendre, en vĂ©ritĂ©, lorsque prĂ©cisĂ©ment, Ă entendre certains, on a l'impression qu'ils veulent non point empĂȘcher que l'on supprime la peine de mort, mais qu'on la rĂ©tablisse alors qu'elle existe encore ? C'est parce qu'on ne peut pas Ă©chapper Ă ces constats de dĂ©pĂ©rissement, de dĂ©suĂ©tude, que l'abolition nous apparaĂźt, Ă moi et Ă un certain nombre d'autres membres de l'opposition, comme une nĂ©cessitĂ© inĂ©luctable, depuis des annĂ©es. Nous avons le devoir, Ă la fois, d'expliquer que l'existence de la peine de mort n'est pas protectrice et de tirer les consĂ©quences d'un autre constat non moins Ă©vident les conditions d'exĂ©cution de la rĂ©clusion criminelle Ă perpĂ©tuitĂ© ne le sont pas davantage. C'est bien pourquoi je crois, moi aussi, et je le dis au risque de surprendre, que notre dĂ©bat est un dĂ©bat politique au sens grand et noble du terme. J'entends dire qu'il pose un problĂšme moral ou un problĂšme de conscience. C'est vrai. Mais, mĂȘme si je comprends et si je ressens moi-mĂȘme le vertige qui s'attache Ă la dĂ©cision que nous avons Ă prendre, je ne crois pas que nous soyons lĂ simplement pour transcrire dans la loi les principes philosophiques et moraux auxquels nous nous rĂ©fĂ©rons. En tant que lĂ©gislateurs, c'est aussi aux implications pratiques de nos choix que nous devons penser. Philippe SĂ©guin [Tables nominatives des interventions de Philippe SĂ©guin devant l'AssemblĂ©e nationale] Consulter les dĂ©bats
Laphilosophie de la religion est confrontée à une difficulté particuliÚre qui est l'absence d'un concept de religion convenant à tout ce qu'il est d'usage de considérer comme de l'ordre de la religion. La philosophie de la religion se présente de maniÚre sensiblement différente selon les religions, les époques et les lieux.
âNous avons Ă©tĂ© crucifiĂ©s avec le Christ, pour que le mal nâait plus de prise sur nous, et que nous nâayons plus besoin dâobĂ©ir, comme des esclaves Ă ses sollicitations. Car, celui qui est mort, est libre du pĂ©chĂ©.â Romains Alors quâun ĂȘtre cher est atteint par une terrible maladie, que son agonie sâĂ©ternise, quâil aspire Ă mourir, pour que cesse ce long chemin dâune interminable souffrance, lorsque la mort vient, il nous est arrivĂ© dâentendre ces paroles âPour lui, câest une dĂ©livrance !â.âPas de mort Ă soi-mĂȘme, pas de dĂ©livranceâ.Si je souligne ce fait, câest pour rappeler que ce qui est vrai dans le domaine physique, lâest Ă©galement dans le domaine spirituel. Câest ce que souligne lâapĂŽtre Paul, dans lâĂ©pĂźtre aux Romains, comme nous lâavons relevĂ© en introduction. Sa conclusion est nette âCar celui qui est mort est libre du pĂ©chĂ©â. Ce Ă quoi fait allusion lâapĂŽtre est capital, il indique que la libĂ©ration du pouvoir du pĂ©chĂ©, nâest possible que dans la mort Ă nous-mĂȘmes. Dâune maniĂšre abrupte, nous pourrions dire âPas de mort Ă soi-mĂȘme, pas de dĂ©livranceâ. Si nous recherchons la dĂ©livrance par des efforts personnels, par les Ćuvres, par les mĂ©rites, nous perdons du temps et de lâĂ©nergie. Le seul chemin de la dĂ©livrance câest une acceptation totale de la mort de notre nature charnelle, en nous identifiant Ă Christ dans sa mort. VoilĂ pourquoi lâapĂŽtre pouvait dire âJâai Ă©tĂ© crucifiĂ© avec Christ ; ce nâest plus moi qui vis, câest Christ qui vit en moi.â Galates Etant crucifiĂ© avec Christ, il vivait libre Ă lâĂ©gard du pĂ©chĂ© mais aussi Ă lâĂ©gard de la loi mosaĂŻque. Seule notre identification Ă Christ dans sa mort nous procure une entiĂšre, et totale dĂ©livrance. Si les liens du pĂ©chĂ© sont encore agissants dans votre vie, si le carcan religieux vous Ă©crase, sachez que la dĂ©livrance nâest pas dans un combat ultime de vos efforts personnels, elle est seulement dans lâacceptation du principe de la croix, dans votre propre vie. LĂ rĂ©side la totale libertĂ©. Une priĂšre pour aujourdâhui Seigneur, je veux mourir Ă moi-mĂȘme, pour vivre dans la libertĂ© que tu mâoffres. Amen. Vous avez aimĂ© ? Partagez autour de vous ! Maparcelle ou la mort fera des victimes et fait toucher du doigt les rĂ©alitĂ©s insoupçonnĂ©es de ce phĂ©nomĂšne dans le domaine foncier. Selon le rĂ©alisateur, Sidnaba Zida, tout est parti dâune dolĂ©ance de sa MajestĂ© le Mogho Naaba, qui aurait suggĂ©rĂ©, au communicateur quâil est, dâen faire souvent des dĂ©bats dans les mĂ©diasLesconsĂ©quence perverses du dogme de la foi obligatoire pour Ă©chapper Ă l'enfer Remarque: j'encourage tout le monde (croyants comme non-croyants) Ă entrer dans le dĂ©bat. Faites des recherches. Posez des questions Ă des religieux, Ă des incroyants, Ă propos de ce que je dis. La Bible et le Coran enseignent qu'aprĂšs la mort, chacun de nous est jugĂ© par Dieu et soit aura
PHOTOS. AprĂšs la mort de JFK, la relĂšve politique de la famille Kennedy est assurĂ©e Reuters Reuters KENNEDY - La relĂšve est assurĂ©e. Alors que les Ătats-Unis commĂ©morent les 50 ans de la disparition du prĂ©sident John F. Kennedy, la lignĂ©e familiale est toujours reprĂ©sentĂ©e dans la vie politique amĂ©ricaine. Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis au Japon, dĂ©signĂ© par Barack Obama, n'est autre que Caroline Kennedy, fille du dĂ©funt prĂ©sident. Quant Ă Joseph Kennedy III, petit-neveu de JFK, il a Ă©tĂ© Ă©lu en 2012 Ă la Chambre des reprĂ©sentants, signant le retour sur les bancs du CongrĂšs de la dynastie politique la plus cĂ©lĂšbre des Etats-Unis. En effet, en 2010, Patrick Kennedy, un autre neveu du dĂ©funt prĂ©sident, avait annoncĂ© son intention de ne pas se reprĂ©senter Ă la Chambre, mettant fin Ă plus de soixante annĂ©es de prĂ©sence continue du clan familial au Parlement amĂ©ricain. Joseph Kennedy III et Caroline Kennedy ont donc repris le flambeau familial. Mais ils ne sont pas les seuls Ă s'ĂȘtre investis dans le domaine politique comme on peut le dĂ©couvrir dans le diaporama ci-dessous Suite de l'article aprĂšs le diaporama Patrick Joseph Kennedy 1858-1929 - Le grand-pĂšre de JFK est le premier de la famille Ă entrer dans la sphĂšre politique il fut Ă©lu Ă la Chambre des reprĂ©sentants puis sĂ©nateur du Massachussets. Joseph Patrick Kennedy 1888-1969 - Joseph Patrick Kennedy au milieu sur la photo est considĂ©rĂ© comme le patriarche de la famille. SurnommĂ© "Joe", le pĂšre de JFK a d'abord prospĂ©rĂ© dans les affaires avant de se tourner vers la politique. Proche de Roosevelt, il sera nommĂ© ambassadeur des Etats-Unis au Royaume-Uni entre 1938 et 1940. MariĂ© Ă Rose Fitzgerald, ils auront ensemble neuf enfants. John Fitzgerald Kennedy 1917-1963 - D'abord Ă©lu Ă Chambre des reprĂ©sentants puis sĂ©nateur, JFK sera Ă©lu prĂ©sident des Etats-Unis Ă 46 ans, Ăąge faisant de lui le plus jeune prĂ©sident Ă©lu. Il sera assassinĂ© le 22 novembre 1963. Au-delĂ du charisme de JFK, le mythe autour du prĂ©sident doit beaucoup Ă sa femme Jacqueline Bouvier, surnomĂ©e Jackie. Cette derniĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©e en 1994. Caroline Bouvier Kennedy 1957-X - La fille de JFK et Jackie Kennedy a Ă©tĂ© tour Ă tour avocate, Ă©crivaine et Ă©ditrice. Soutien de Barack Obama, elle vient d'ĂȘtre nommĂ©e ambassadrice des Etats-Unis au Japon. Elle est la premiĂšre femme Ă occuper ce poste. John Fitzgerald Kennedy Jr 1960-1999 - La mort de "John John", fils de JFK et Jackie Kennedy, dans le crash du petit avion qu'il pilotait le 16 juillet 1999 achĂšvera de donner corps au mythe de la malĂ©diction censĂ©e entourer la famille Kennedy. John Bouvier Kennedy Schlossberg 1993-X - Fils de Caroline, John Bouvier Kennedy Schlossberg est l'unique petit-fils de JFK. Etudiant Ă Yale, il a dĂ©jĂ fait part de son intention de reprendre le flambeau familial en poursuivant une carriĂšre politique. Robert Francis Kennedy 1925-1968 - FrĂšre de JFK, Robert, surnommĂ© "Bob" fut ministre de la Justice sous sa prĂ©sidence. En 1964, il devient sĂ©nateur de l'Etat de New York. Quatre ans plus tard, il aspire Ă prendre la Maison-Blanche. Mais, comme son frĂšre, il sera assassinĂ© par balles en 1968 alors qu'il venait de remporter la primaire dans l'Etat de Californie. Avec Ethel Skakel, sa femme, ils auront onze enfants. Joseph Patrick Kennedy II 1952-X - Elu Ă la Chambre des reprĂ©sentants pendant prĂšs de dix ans 1986-1999, le fils aĂźnĂ© de Robert Kennedy a finalement mis un terme Ă sa carriĂšre politique pour se consacrer Ă Citizens Energy Corporation, organisation Ă but non lucratif. Robert Francis Kennedy Jr - Le troisiĂšme enfant de Robert Kennedy, ex-substitut du procureur de New York, est dĂ©sormais avocat. C'est Ă©galement un grand dĂ©fenseur de la cause environnementale. Il est Ă la tĂȘte de Waterkeeper Alliance, un regroupement d'associations qui oeuvrent contre la pollution de l'eau. Joseph Patrick Kennedy III 1980-X - C'est le petit-fils de Robert Kennedy et donc le petit-neveu de JFK. PassĂ© par Harvard et Standford, cet avocat a Ă©tĂ© Ă©lu Ă la Chambre des reprĂ©sentants en 2012. Membre du parti dĂ©mocrate, il reprĂ©sente le retour du nom Kennedy au CongrĂšs aprĂšs le retrait de son cousin Patrick Joseph Kennedy II. Edward Moore Kennedy - FrĂšre cadet de John et Robert Kennedy, Edward sera un membre important du parti dĂ©mocrate amĂ©ricain. Il a Ă©tĂ© sĂ©nateur du Massachussetts de 1962 Ă sa mort en 2009. Patrick Joseph Kennedy II 1967-X - Comme son pĂšre Edward, il est membre du parti dĂ©mocrate. De 1995 Ă 2011, il est Ă©lu du Massachusetts Ă la Chambre des reprĂ©sentants. Patrick Joseph Kennedy II a Ă©tĂ© un ardent partisan d'une rĂ©forme de la santĂ©. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 12 Patrick Joseph Kennedy 1858-1929 - Le grand-pĂšre de JFK est le premier de la famille Ă entrer dans la sphĂšre politique il fut Ă©lu Ă la Chambre des reprĂ©sentants puis sĂ©nateur du Massachussets. Mais la dynastie Kennedy n'a pas seulement Ă©tĂ© marquĂ©e par l'engagement de ses membres dans la chose publique. Leur vie privĂ©e a en effet rĂ©guliĂšrement fait la "une" des mĂ©dias. "La malĂ©diction des Kennedy frappe encore", titrait The Independent l'an dernier aprĂšs le suicide d'une belle-fille de Bobby Kennedy, accrĂ©ditant l'idĂ©e, ignominieuse pour certains, selon laquelle le clan le plus scrutĂ© d'AmĂ©rique vivrait une Ă©ternelle tragĂ©die grecque. Comment expliquer sinon qu'Ă "chaque fois qu'un Kennedy est sur le point de toucher au but, il est condamnĂ© Ă en payer le prix fort"?, se demande Edward Klein dans La MalĂ©diction des Kennedy. "Il faut remonter Ă la GrĂšce antique, aux Atrides, aux figures lĂ©gendaires d'Agamemnon, Clytemnestre, Oreste et Electre, pour trouver une famille soumise Ă une sĂ©rie de calamitĂ©s aussi Ă©poustouflante", Ă©crit-il. Car la litanie de drames qu'a vĂ©cus le clan est Ă la mesure de sa dĂ©mesure. De drames en drames Depuis l'assassinat du prĂ©sident John F. Kennedy, le clan a dĂ» faire face au meurtre de son frĂšre Bobby en 1968, au dĂ©cĂšs par overdose de David, fils de ce mĂȘme Bobby, en 1984, ou encore Ă la mort dans un accident de ski de Michael, autre fils de Bobby, en 1997. Dernier drame en date le suicide de Mary Richardson Kennedy, deuxiĂšme femme de Bobby Junior, en mai 2012. Mais, c'est bien la mort de John John, fils de JFK et Jackie Kennedy, dans le crash du petit avion qu'il pilotait le 16 juillet 1999 qui achĂšvera de donner corps au mythe de la malĂ©diction. Pourtant, le mot avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© repris Ă son compte 30 ans plus tĂŽt par Ted Kennedy, frĂšre de JFK et de Bobby et sĂ©nateur du Massachusetts. Dans un discours tĂ©lĂ©visĂ© tout en contrition, le jeune espoir dĂ©mocrate revient sur l'accident de l'Oldsmobile qu'il conduisait et qui finit sa course dans un bras d'eau sur l'Ăźle de Chappaquiddick, tuant sa passagĂšre Mary Jo Kopechne. Une malĂ©diction? "Absurde" "Une affreuse malĂ©diction s'est-elle abattue sur tous les Kennedy?", se demande ainsi Ted Kennedy dans son intervention du 25 juillet 1969, un peu plus d'un an aprĂšs l'assassinat de son frĂšre Bobby. Certains partisans de la thĂ©orie du complot interrogent les astres Ă grand renfort d'horoscopes du patriarche Joe Kennedy, le pĂšre de JFK, Bobby et Ted, pour expliquer les affres du clan. Des arguments qui tiennent de l'irrationnel et qui ont le don d'irriter Thomas Maier, journaliste et auteur de "The Kennedys America's Emerald Kings", une somme sur la dynastie. "Parler de malĂ©diction, un peu comme si une dĂ©itĂ© se vengeait des Kennedy pour quelque chose qu'ils auraient fait, est absurde et injurieux Ă l'Ă©gard de la foi" catholique des Kennedy, explique-t-il Ă l'AFP. Et de souligner qu'avec Joe Kennedy, reprĂ©sentant au CongrĂšs et petit-fils de Bobby, la famille en est Ă sa "quatriĂšme gĂ©nĂ©ration au service de l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral". "Toutes les familles n'ont pas donnĂ© trois sĂ©nateurs, un prĂ©sident et deux candidats Ă la prĂ©sidence", renchĂ©rit Larry Sabato, politologue Ă l'universitĂ© de Virginie, dans une interview accordĂ©e Ă l'AFP. "La thĂ©orie de la malĂ©diction est trĂšs populaire parce que nous ne cessons de nous intĂ©resser Ă cette famille. Nous connaissons chacun de ses membres", dit-il. "La rencontre d'Hollywood et de Washington" L'accident d'avion de John John en 1999, qui avait aussi coĂ»tĂ© la vie Ă sa femme Carolyn et Ă sa belle-soeur Lauren Bessette, avait ainsi poussĂ© non seulement la famille Kennedy mais "le pays tout entier Ă prendre le deuil", comme le soulignait le Guardian dans son Ă©dition du 23 juillet 1999. Si l'histoire des enfants chĂ©ris de l'AmĂ©rique continue Ă fasciner et intriguer, c'est sans doute parce qu'ils incarnent "la rencontre d'Hollywood et de Washington", explique Larry Sabato.
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