VoilĂ un titre qui ne vous aura pas laissĂ© indiffĂ©rent. Interrogation ou exclamation, cet amas de syllabes jetĂ©es dans un dĂ©sordre apparent sur le papier, trouble autant qu'il peut amuser. Cette libertĂ© prise avec le langage et la syntaxe ne m'est pas originale, loin de lĂ . Elle est le fruit de la marginalisation et de l'esprit de caste des jeunes loubards, produit du mariage consanguinChristophe Raynaud de Lage Câest un spectacle qui tache ! ». Le comĂ©dien qui accueille les spectateurs prĂ©vient les premiers rangs. Effectivement les bĂąches en plastiques fournies sont bien utiles tout au long de cette version dĂ©jantĂ©e de Hamlet. Vincent Macaigne transforme la plateau du cloĂźtre des Carmes en vĂ©ritable champ de bataille, et introduit en France un genre théùtral que lâon croyait rĂ©servĂ© aux metteurs en scĂšne Ă©trangers. Son univers, proche de Rodrigo Garcia, ne fera pas lâunanimitĂ©. Mais il a le mĂ©rite de donner un bon coup de pied dans la fourmiliĂšre et permettra de faire entrer une nouvelle gĂ©nĂ©ration de spectateurs dans les salles de spectacle. On ne va pas sâen plaindre, le renouveau de la scĂšne théùtrale française doit passer par des personnalitĂ©s comme lui. Et mĂȘme si le spectacle tire en longueur et prend de grandes libertĂ©s avec le texte de Shakespeare, il est rempli de trouvailles franchement trĂšs drĂŽles, en prise avec notre Ă©poque. DĂšs les premiĂšres minutes, un comĂ©dien invite les spectateurs Ă venir le rejoindre sur scĂšne. Lors de la reprĂ©sentation du 12 juillet, deux jeunes hommes ont mĂȘme plongĂ© dans lâeau boueuse de la tombe du pĂšre dâHamlet ! voir la vidĂ©o sur le site. Une bonne cinquantaine de spectateurs ont ainsi droit un petit Pastis pour apprĂ©cier ce dĂ©lirium et cette succession de scĂšnes plus loufoques les unes que les autres. Claudius arrive dĂ©guisĂ© en banane. Le spectre est un furet empaillĂ©. La reine fait un strip tease en parodiant Marylin face Ă JFK lors son anniversaire, Claudius lui emboĂźte le pas. Au moins dans cette version, on sait pourquoi elle a Ă©pousĂ© le frĂšre de son dĂ©funt mari câest strictement sexuel. Pour la fameuse tirade To be⊠», Hamlet la dĂ©clame une tronçonneuse Ă la main. Les trompettes de Maurice Jarre annoncent lâarrivĂ©e du comĂ©dien Roger Roger qui se tourne vers un squelette dans une verriĂšre et lance un Mademoiselle Julie ! ». AprĂšs lâentracte les comĂ©diens sâengueulent avec les techniciens, et lĂ le spectacle tourne un peu au vinaigre. On gonfle un chĂąteau. Un personnage lance Y a plus dâargent, tout lâEtat est Ă sec, et toi tu sautes sur un chĂąteau en plastique ! » Claudius montre un slip de super hĂ©ro achetĂ© chez H & M. Le plateau devient un vrai foutoir. Le sang dĂ©gouline de partout. Cette deuxiĂšme partie se joue dans une hystĂ©rie totale, mais les scĂšnes sont beaucoup trop longues. Chaque personnage vient crier sa rage. La mort dâOphĂ©lie, du Roi, de la Reine et de Laerte est expĂ©diĂ©e. Ils rejoingnet un aquarium rempli dâeau qui devenient une mare de sang. On sort extĂ©nuĂ©, fatiguĂ© mais content dâavoir ri tout de mĂȘme. Cependant le tout resserrĂ© donnerait encore plus de poids au travail de Vincent Macaigne. StĂ©phane CAPRON â Plus dâinformations AU MOINS JâAURAI LAISSĂ UN BEAU CADAVRE dâaprĂšs Hamlet de William Shakespeare adaptation, mise en scĂšne et conception visuelle Vincent Macaigne scĂ©nographie Benjamin Hautin, Vincent Macaigne, Julien Peissel accessoires Lucie Basclet lumiĂšre Kelig Le Bars son LoĂŻc Le Roux assistanat Marie Ben Bachir avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal RĂ©nĂ©ric, Sylvain Sounier production Festival dâAvignon coproduction Théùtre national de Chaillot Paris, MC2 Grenoble, Centre dramatique national OrlĂ©ans/Loiret/Centre, Les Théùtres de la Ville de Luxembourg, La Filature ScĂšne nationale-Mulhouse, le phĂ©nix scĂšne nationale Valenciennes, Compagnie Friche LâHippodrome-ScĂšne nationale de Douai action financĂ©e par la RĂ©gion Ăle-de-France avec le soutien de la Direction rĂ©gionale des Affaires culturelles dâĂle-de-France et de la Spedidam avec la participation artistique du Jeune Théùtre national Par son soutien, lâAdami aide le Festival dâAvignon Ă sâengager sur des coproductions. Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre fera lâobjet dâune PiĂšce dĂ©montĂ©e, dossier rĂ©alisĂ© par le Centre RĂ©gional de Documentation PĂ©dagogique dâAix-Marseille, disponible sur les sites internet du Festival dâAvignon et du CRDP dâAix-Marseille. durĂ©e 4h entracte compris â crĂ©ation 2011 Festival dâAvignon 2011 CLOĂTRE DES CARMES 9 10 11 12 13 15 16 17 18 19 Juillet 2011 Ă 21H30 Du 2 au 11 novembre â Théùtre National de Chaillot Du 16 au 25 novembre â MC2 Grenoble Les 5 et 6 janvier 2012 â La Filature de Mulhouse Les 11 et 12 janvier 2012 â LâHippodrome â Douai Du 18 au 20 janvier 2012 â CDN OrlĂ©ans Du 25 au 27 janvier 2012 â Lieu Unique de Nantes Le 8 fĂ©vrier 2012 â Grand Théùtre de Luxembourg Les 14 et 15 fĂ©vrier 2012 â Le PhĂ©nix de Valenciennes DansAu moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre, dâaprĂšs Hamlet de Shakespeare, le jeune metteur en scĂšne va jusquâau bout dans lâexcĂšs et dans lâĂ©puisement des Ă©nergies.
Quitouche Ă lâessentiel de lâĂȘtre. Librement inspirĂ© du conte de Saxo Grammaticus et de la tragĂ©die de Shakespeare, Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre tonne comme la
Le théùtre tout le monde le connaĂźt, tout le monde en a lu, beaucoup en ont vu. Mais au théùtre, je ne sais pas si vous ĂȘtes dĂ©jĂ montĂ© sur scĂšne avec le chauffeur de salle, si vous avez hurlĂ© avec lui sur la scĂšne, si les deux premiĂšres rangĂ©es de siĂšges Ă©taient couvertes avec des bĂąches et si vous avez dansĂ© sur SarĂ PerchĂ© Ti Amo Ă lâentracte. Si cela vous est dĂ©jĂ arrivĂ©, jâimagine que vous avez assistĂ© Ă Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre de Vincent Macaigne. Le metteur en scĂšne de 32 ans a adaptĂ© Ă sa maniĂšre un incontournable de Shakespeare Hamlet. Quand je vous parle de sa maniĂšre », câest une maniĂšre dĂ©concertante, câest du sang, câest de la violence et pourtant câest si poĂ©tique et artistique. Ce spectacle a dĂ©jĂ fait couler beaucoup dâencre cet Ă©tĂ© au festival dâAvignon et jouĂ© Ă Grenoble en novembre et Ă OrlĂ©ans dĂ©s le 18 janvier prochain. Il aura laissĂ© les spectateurs Ă©tourdis et les critiques divisĂ©es. Peu importe si vous avez aimĂ© la piĂšce, car vous avez vĂ©cu une expĂ©rience théùtrale incroyable ! Commençons par le dĂ©cor tombes, croix, harmonium, aquarium, distributeurs de boissons, squelettes, bosquets fleuris, escalier en colimaçon montant Ă une terrasse dâoĂč les personnages sâagitent parfois derriĂšre des vitres, sous le panneau en nĂ©on annonçant il nây aura pas de miracle, ici » se juxtaposent sur la scĂšne crĂ©ant une ambiance dans cette piĂšce oĂč lâoncle dâHamlet, Claudius, tient le rĂŽle le plus important et se dĂ©nude pour vous sans aucun complexe, sans aucune gĂȘne. Car oui, le théùtre de Macaigne câest bien ça, on abolit les tabous, on met ses acteurs dans des situations embarrassantes, on hurle, on dĂ©verse des litres de sang et le public est Ă©gal aux acteurs, il est Ă nu, transportĂ© dans ce monde. Et pour le transporter on utilise des fumĂ©es, on le fait rire, on offre un ananas et on joue la piĂšce dans les rangs. Comme ça, le public ne voit pas passer les 3 heures et demi, ovationne les acteurs, sâĂ©moi devant la comĂ©dienne qui joue OphĂ©lie si jeune et qui se fait violer sur scĂšne. Mais le jeu dâOphĂ©lie nâest pas le seul Ă ĂȘtre impressionnant, tous sont impressionnants en passant par la mĂšre dâHamlet, Gertrude, si protectrice et irresponsable dont on retiendra cette rĂ©plique Quâavons-nous fait de mal ? Nous avons juste Ă©tĂ© humain » et ce Hamlet si immature dont toutes les filles prĂ©sentes dans la salle le trouveront craquant. Oui, on peut aussi dire du théùtre de Macaigne quâil est violent, parfois trop sanglant, trop bruyant, mais sa piĂšce est vivante, et on retrouve sĂ»rement tout ce que Shakespeare a laissĂ© comprendre sans le dire dans ces lignes. CrĂ©dits photo Christophe Raynaud de Lage
Aumoins jâaurai laissĂ© un beau cadavre, dâaprĂšs Hamlet, de Shakespeare ; mise en scĂšne et conception visuelle de Vincent Macaigne. Du 9 au 19 juillet Ă 21H, relĂąche le 14. CloĂźtre des Carmes. TĂ©l : 04 90 14 14. DurĂ©e 4H. les plus lus. Avignon / 2022 - Théùtre - Agenda . Terre, un rĂ©cit de Praline Gay-Para mis en scĂšne par Guillaume Le Camus . 1. Avignon / 2022
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RĂ©pĂ©tition de la piĂšce de Vincent Macaigne, Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, au Théùtre National de Chaillot. Agathe Poupeney Le souvenir d'Avignon est encore intense. Des images de chaos, des mots gueulĂ©s Ă la nuit par des comĂ©diens ivres de vie, une scĂšne qui s'illumine sous l'Ă©nergie d'un spectacle brĂ»lant par tous les bouts. Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, de Vincent Macaigne, adaptation empoisonnĂ©e et distordue de Hamlet, est une piĂšce excitante, excessive et qui avance sans garde-fou. Mais fini le ciel Ă©toilĂ© des soirĂ©es avignonnaises et le dĂ©cor dĂ©chirĂ© du cloĂźtre des Carmes, voici l'imposant Théùtre national de Chaillot et son grand escalier lisse comme l'ennui. C'est ici que Vincent Macaigne doit balancer des litres de sang aux visages des assassins du roi et faire se dresser un chĂąteau gonflable sorti d'un parc d'attractions. Pas facile. Vendredi 21 octobre, 19 heures. Les techniciens chargĂ©s de monter le dĂ©cor XXL de la piĂšce font une pause. Vincent Macaigne en profite pour investir le plateau avec ses comĂ©diens, auxquels il demande de monter et de descendre les marches de la salle Jean-Vilar pour se rendre compte de la portĂ©e des voix. Du théùtre physique, en direct. C'est qu'il faut tout rĂ©ajuster pour l'intĂ©rieur et tenir compte de la dimension du lieu. "Il faut surtout ne pas rester sur les acquis d'Avignon, explique Vincent Macaigne. Jouer, c'est un mouvement, un geste. Donc, je repars de zĂ©ro et c'est flippant." Il se lĂšve, dĂ©place un projecteur d'un demi-centimĂštre et appelle Ă ses cĂŽtĂ©s Emmanuel Matte, un de ses acteurs, qui, lui aussi, file l'analogie "Tout est musculaire dans le fait de jouer. Il faut stimuler le corps et l'imaginaire." Un "chĂąteau gonflable planquĂ© sous la tour Eiffel"Et, question imaginaire, ça dĂ©mĂ©nage. Sur scĂšne, les comĂ©diens improvisent pour badigeonner le texte d'une couche d'actualitĂ©. Macaigne veille au grain. L'allusion Ă Kadhafi n'y a pas rĂ©sistĂ©. Celle aux "IndignĂ©s" non plus. En revanche, cette interpellation lancĂ©e Ă Claudius Ă propos de son "chĂąteau gonflable Ă la con planquĂ© sous la tour Eiffel" pourrait se retrouver dans le texte. Un texte qui malaxe Shakespeare, reprend quelques phrases de Virginia Woolf et intĂšgre des passages Ă©crits par Macaigne lui-mĂȘme. "Je parle d'une Europe en crise qui s'engage sur une voie rĂ©actionnaire qui me fait peur, souligne l'auteur et metteur en scĂšne. Hamlet aussi est un peu rĂ©ac en refusant d'aller de l'avant." Au moins, j'aurai laissĂ© un beau cadavre, de Vincent Macaigne Théùtre national de Chaillot, paris XVIe, jusqu'au 11 novembre. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Les techniciens ont repris leurs droits et leurs outils. Il y a du bruit, du mouvement, mais Vincent Macaigne continue, imperturbable, Ă travailler avec les acteurs. Le tableau, vaste bordel bizarrement trĂšs contrĂŽlĂ©, mais on ne sait comment, ressemble au spectacle. Etrange jeu de miroirs. Il est pourtant l'heure de laisser le royaume de Danemark. Vincent Macaigne et Emmanuel Matte, chemises de bĂ»cherons canadiens sur le dos, remontent dans le hall, oĂč se dĂ©roule une soirĂ©e privĂ©e avec petits fours, robes chics et boutonniĂšres fleuries. L'apparition des deux hommes barbus et hirsutes produit son effet. La vie est dĂ©cidĂ©ment une grande scĂšne de spectacle. Au moins, j'aurai laissĂ© un beau cadavre, de Vincent Macaigne Théùtre national de Chaillot, paris XVIe, jusqu'au 11 novembre. Eric Libiot Les plus lus OpinionsChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tiqueChroniqueAbnousse ShalmaniLa chronique de Christophe DonnerChristophe Donner
Allerau contenu; Aller au menu ; Aller Ă la recherche « Billet prĂ©cĂ©dent-Billet suivant » "Au moins j'aurais laissĂ© un beau cadavre" Par L. CarrĂ©, 20 janvier 2014. Lien permanent programme Tale spĂ©cialit Ă©. Hamlet; Shakespeare; Terminales L; Sur ce site, vous trouverez d'autres photos du spectacle de Vincent Macaigne et de sa relecture d'Hamlet (dĂ©jĂ MĂȘme si les formes prendrai » et prendrais » sont homophones, nâemployez pas lâune pour lâautre ! Si » est suivi dâun prĂ©sent ? On aura, dans la proposition qui suit ou qui prĂ©cĂšde, recours au futur. Pour vous en assurer, remplacez je » par nous » Sâil fait beau, je sortirai. = Sâil fait beau, nous sortirons. Si » est suivi dâun imparfait ? On aura, dans la proposition qui suit ou qui prĂ©cĂšde, recours au conditionnel prĂ©sent, dont la terminaison Ă la 1re personne du singulier est ais ». Pour vous en assurer, remplacez je » par nous » Sâil faisait beau, je sortirais. = Sâil faisait beau, nous sortirions. DĂ©couvrez Ă©galement les nuances entre futur ou conditionnel avec notre autre rĂšgle je ferai ou je ferais ». Pour ne plus commettre cette faute et beaucoup dâautres testez gratuitement nos modules dâentraĂźnement sur plus de 7 millions dâutilisateurs ! Avis de lâexpert â Bruno Dewaele, champion du monde dâorthographe, professeur agrĂ©gĂ© de lettres modernes Pour peu que si » soit suivi dâun plus-que-parfait, câest le conditionnel passĂ© qui est de rigueur Sâil avait fait beau, je serais sorti. » Il convient, lĂ encore, de ne pas oublier le s » final, faute de quoi lâon se retrouverait⊠au futur antĂ©rieur ! La substitution ci-dessus recommandĂ©e conserve toutes ses vertus dans ce cas de figure Sâil avait fait beau, nous serions sortis. » Exercices cherchez les erreurs Sâil avait le toupet de rĂ©pliquer, je le remettrai dĂ©finitivement Ă sa place. Si jamais il vient Ă mâen parler, je lui ferai part de mon point de vue. Je lâaiderais si la chose Ă©tait en mon pouvoir. Sâil se confirmait que je nâai plus la confiance de la direction, je dĂ©missionnerai. Si tu penses que je dois intervenir, jâinterviendrais. Si je faisais plus attention, je ferais probablement moins de fautes. Je lâapprĂ©cierai davantage sâil se montrait plus franc avec moi. Si lâon me propose le poste, je ne dirai certes pas non. Je ne lui rĂ©pondrais que sâil insiste lourdement. Sâil se mettait Ă pleuvoir, je renoncerais sans doute Ă cette promenade. Sâil arrive Ă temps, je prendrai la voiture comme prĂ©vu. Sâil joue contre moi, je devrai faire de mon mieux, mais cela ne suffira sans doute pas Ă le battre. RĂ©ponses Faux. Il faut Ă©crire Sâil avait le toupet de rĂ©pliquer, je le remettrais dĂ©finitivement Ă sa place. Lâimparfait de la proposition qui prĂ©cĂšde avait » entraĂźne nĂ©cessairement un conditionnel prĂ©sent. Ă la 1re personne du pluriel, on dirait dâailleurs spontanĂ©ment nous le remettrions ». Phrase correcte. Phrase correcte. Faux. Il faut Ă©crire Sâil se confirmait que je nâai plus la confiance de la direction, je dĂ©missionnerais. Câest le prĂ©sent du conditionnel qui est de rigueur, pour rĂ©pondre Ă lâimparfait se confirmait » de la proposition qui prĂ©cĂšde. Au pluriel, on dirait nous dĂ©missionnerions ». Faux. Il faut Ă©crire Si tu penses que je dois intervenir, jâinterviendrai. Au prĂ©sent de la proposition qui prĂ©cĂšde ne peut rĂ©pondre quâun futur simple. Ă la 1re personne du pluriel, il faudrait Ă©crire nous interviendrons ». Phrase correcte. Faux. Il faut Ă©crire Je lâapprĂ©cierais davantage sâil se montrait plus franc avec moi. Puisque le verbe de la proposition qui suit est Ă lâimparfait se montrait », le conditionnel prĂ©sent va de soi dans la principale. Que lâon remplace je » par nous », et câest Ă apprĂ©cierions » que lâon aurait recours. Phrase correcte. Faux. Il faut Ă©crire Je ne lui rĂ©pondrai que sâil insiste lourdement. Seul un futur simple est Ă mĂȘme de rĂ©pondre au prĂ©sent insiste » qui suit. Au pluriel, câest nous rĂ©pondrons » qui nous viendrait spontanĂ©ment sur les lĂšvres. Phrase correcte. Phrase correcte. Phrase correcte. Besoin de vous remettre Ă niveau en orthographe ?Testez gratuitement nos modules dâentraĂźnement sur plus de 7 millions dâutilisateurs ! Auteurs Projet Voltaire Bruno Dewaele, champion du monde dâorthographe, professeur agrĂ©gĂ© de lettres modernes AgnĂšs Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnellePascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat VoltaireAumoins j'aurai laissĂ© un beau cadavre Spectacle choc du dernier Festival d'Avignon, l'adaptation de âHamletâ par Vincent Macaigne, enfant rebelle et provocateur, multiplie les scĂšnes qui frisent l'infantilisme : niveau sonore insupportable, arrosage de boue, d'eau, de champagne, scĂšnes de dĂ©fĂ©cation, de sexe et de masturbation.
Download Free PDFDownload Free PDFDownload Free PDFCaroline VeauxThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paperDownloadPDF PackPeople also downloaded these PDFsPeople also downloaded these free PDFsPeople also downloaded these free PDFsPiĂšce dĂ©montĂ©e, Dossier n° 85 Le Livre dâor de Jan dâHubert Colas, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e, - Dossier n° 166 Par les villages de Peter Handke, mise en scĂšne de Stanislas Nordey, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e, - Dossier n° 147 Six personnages en quĂȘte dâauteur de Luigi Pirandello, mise en scĂšne de StĂ©phane Braunschweig, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ© montĂ©e, - Dossier n°51 Inferno, Purgatorio, Paradiso de RomĂ©o Castellucci dâaprĂšs La Divine ComĂ©die de Dante, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e, Dossier n° 107 Un nid pour quoi faire dâOlivier Cadiot, mise en scĂšne de Ludovic Lagarde, juillet 2010by Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e, - Dossier n° 188 Orlando ou lâImpatience, de et dans une mise en scĂšne dâOlivier Py, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e n°235, juillet 2016 Espaece d'aprĂšs l'oeuvre de Perec, mise en scĂšne d'AurĂ©lien Boryby Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e, - Dossier n° 189 Notre peur de n'ĂȘtre de Fabrice Murgia, juillet Caroline Veaux and FrĂ©dĂ©rique HammerliDownload Free PDFView PDF[1998] Gimello-Mesplomb F. 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En voici la version remasterisĂ©e pour Chaillot⊠Compte-rendu de Floriane Toussaint. Sâil y a un reproche que lâon ne peut pas adresser Ă Vincent Macaigne, câest de faire les choses Ă moitiĂ©. Dans Au moins jâaurais laissĂ© un beau cadavre », dâaprĂšs Hamlet de Shakespeare, le jeune metteur en scĂšne va jusquâau bout dans lâexcĂšs et dans lâĂ©puisement des Ă©nergies. On ressort de lĂ en en ayant pris plein la face et avec le dĂ©sir de hurler Ă notre tour. Quelques indices nous mettent sur la voie de ce qui nous attend, dĂšs le hall du Palais Chaillot. A la recherche de notre porte pour entrer dans la salle Jean Vilar, on se voit distribuer des obturateurs, comme aux concerts de hard-rock. En descendant les marches, on entend un bruit sourd. On se prĂ©cipite pour voir ce quâil se passe, ce que lâon rate, et on dĂ©couvre quâun comĂ©dien a fait descendre une centaine de jeunes sur le plateau, qui applaudissent et chantent avec lui, dĂ©chaĂźnĂ©s. Le message est assez clair ce que lâon va voir est du théùtre libĂ©rĂ© des conventions, dans lequel les comĂ©diens sâadressent Ă nous, constamment conscients de notre prĂ©sence, et dans lequel les rires et les cris des interprĂštes et du public sont dĂ©bridĂ©s. Le dĂ©cor composite, qui fait se cĂŽtoyer des stĂšles funĂšbres ornĂ©es de fleurs et des distributeurs de boisson, un mobil home et une tombe ouverte remplie dâun liquide non identifiĂ© sur le devant de la scĂšne â qui oblige les premiers rangs Ă se protĂ©ger derriĂšre des bĂąches en plastique â finit de sĂ©duire notre tolĂ©rance et de nous prĂ©parer pour le meilleur et pour le pire. DĂšs quâil est question de réécriture, lâĂ©quation se formule en termes de fidĂ©litĂ© et de libertĂ©. Avec Macaigne, il est difficile â voire inutile â de trancher. Les personnages et les principaux Ă©pisodes sont ceux de Shakespeare le pĂšre dâHamlet est mort, et le mariage de sa mĂšre et de son oncle fait suite au deuil un peu trop rapidement Ă ses yeux. Le fantĂŽme du roi dĂ©cĂ©dĂ©, la mise en abyme du théùtre et lâamour dâOphĂ©lie rĂ©pondent eux aussi prĂ©sents Ă lâappel. La langue en revanche, Ă part lâincontournable ĂȘtre ou ne pas ĂȘtre », est remodelĂ©e de fond en comble. Claudius appelle Hamlet enfant pourri gĂątĂ© » qui plombe la joie de la noce, alors que lui est accoutrĂ© dâun costume de banane le jour de son mariage, et quâil est le seul Ă sâĂȘtre dĂ©guisĂ© malgrĂ© son message Facebook aux invitĂ©s. Le ton est donnĂ© et il nâest pas lieu de sâoffusquer. La violence de la piĂšce dâorigine est mise en acte et les comĂ©diens nâhĂ©sitent pas une seconde Ă se jeter dans la tombe pleine dâeau du roi, Ă se rouler dans la boue et Ă sâasperger de faux sang. Leurs cordes vocales sâusent Ă force de crier et ils courent partout sur le plateau et parmi le public, qui nâhĂ©site pas Ă se lever pour livrer passage. Mais les encouragements tout aussi Ă©nergiques de Macaigne, du haut de la rĂ©gie, nâautorisent aucun rĂ©pit. A lâentracte, alors que la chanson Sara perche ti amo » est diffusĂ©e dans tout le théùtre, des traces de boue et dâeau dans les marches chatouillent notre curiositĂ© et nous encouragent Ă rester, Ă ne pas rejoindre encore notre confort douillet. Un plateau plus ou moins nettoyĂ© nous attend pour cette seconde partie, plus sombre encore et plus Ă©prouvante. Les rares moments de beautĂ© et de poĂ©sie sont Ă©phĂ©mĂšres, Ă©chouant Ă trouver leur place dans cet univers. Les salves de serpentins et le nuage de paillettes dorĂ©es retombent au sol et se mĂ©langent Ă la boue et au sang. Le chĂąteau gonflable qui sâĂ©lĂšve et envahit la scĂšne retombe sur lui-mĂȘme, malgrĂ© les efforts dĂ©sespĂ©rĂ©s de Claudius pour le redresser. Heureusement, les Ă©motions provoquĂ©es, du rire Ă lâindignation, et la sollicitation des comĂ©diens Ă se lever et applaudir chaque communication du roi, permettent de se reprendre, de reprendre conscience de soi-mĂȘme. Câest indispensable vue la puissance des gestes et des paroles qui nous frappent. Macaigne et sa troupe sont bien conscients de tous les effets quâils produisent et en jouent. Le faux sang est bien du faux sang, il ne sert Ă rien de hurler et de pleurer ; les paillettes qui sâenvolent au-dessus de la scĂšne sâenvolent grĂące Ă Lucie, la rĂ©gisseuse, il ne faut pas se laisser tromper ; et si le geste prend le dessus sur la parole, au point quâon ne comprend parfois plus rien, câest parce que ce ne sont pas les mots qui comptent, mais lâacte de crier dans le micro lui-mĂȘme. La scĂšne et les comĂ©diens sont mis dans tous leurs Ă©tats pour mener le drame Ă son terme le bain de sang final survient enfin, littĂ©ralement reprĂ©sentĂ© sur scĂšne dans le bocal qui contient quatre ou cinq corps peinturlurĂ©s de rouge. Les moutons amenĂ©s sur scĂšne pour la fin sâeffraient un peu de ce carnage, et lâenseigne lumineuse qui domine la scĂšne depuis le dĂ©but clignote Il nây aura pas de miracles ici ». TrempĂ©s de la tĂȘte aux pieds, les comĂ©diens revĂȘtent un peignoir vite tĂąchĂ© et viennent saluer, en compagnie des rĂ©gisseurs, pour qui le spectateur Ă©prouve une certaine compassion. En remontant les marches, certains crient au massacre de Shakespeare et dâautre se rĂ©jouissent de nâavoir pas passĂ© une soirĂ©e mortelle Ă regarder un Hamlet trop classique et trop rangĂ© il faut choisir son camp et sây tenir. Floriane Toussaint Du 2 au 11 novembre 2011 / Théùtre de Chaillot / Salle Jean Vilar / Photo Christophe Raynaud de Lage CettedeuxiĂšme camĂ©ra cachĂ©e a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par lâĂ©mission Silvio Santos de la chaĂźne de tv brĂ©silienne SBT qui nâen est pas Ă son premier canular effrayant. Câest Ă lâoccasion de la sortie du film dâhorreur Annabelle quâils ont dĂ©cidĂ© de piĂ©ger des femmes et hommes de mĂ©nage venus nettoyer un vieux manoir. Durant ï»żPubliĂ© le mardi 18 octobre 2011 Ă 16h25 Avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal Reneric et Sylvain Sounier Un Hamlet en colĂšre comme on ne lâa jamais vu. Pertinent et audacieux, le metteur en scĂšne Vincent Macaigne prĂ©sente une version trĂšs libre et contemporaine de la piĂšce de Shakespeare. Ăa sent bizarre⊠Il y a quelque chose de pourri. On Ă©touffe, ça manque dâair. Hamlet ou la dĂ©nonciation dâun monde confinĂ©, repliĂ© sur soi. Hamlet selon Vincent Macaigne joue le rĂŽle dâun rĂ©vĂ©lateur. Ce quâil voit uneEurope calfeutrĂ©e, apeurĂ©e . Hamlet va secouer tout ça. Il a soif dâabsolu. Est en quĂȘte de vĂ©ritĂ©. AprĂšs un Idiot ! prĂ©sentĂ© en mars 2009 au Théùtre National de Chaillot â librement adaptĂ© du roman de DostoĂŻevski â Ă la beautĂ© convulsive, drĂŽle, saturĂ©e et surtout passablement Ă©nervĂ©, Vincent Macaigne embraye sur Hamlet, un idiot » lui aussi Ă sa façon. Du prince Mychkine au prince du Danemark, il nây a quâun pas ou presque. Car Hamlet met les pieds dans le plat, fait exploser les codes, ouvre lâespace du plateau, le viole, est violĂ© par lui. Vincent Macaigne aborde la piĂšce en remontant Ă la lĂ©gende danoise dont sâinspira Shakespeare. Il imagine Hamlet enfant, amoureux dâOphĂ©lie. Un Hamlet qui prendrait sa source dans le conte. Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre Mais aussi un Hamlet du XXe siĂšcle . La brume sâest dissipĂ©e. Câest en pleine lumiĂšre quâapparaĂźt le fantĂŽme du pĂšre. Hamlet affronte la rĂ©alitĂ© avec les armes du théùtre. Un théùtre qui agirait comme rĂ©vĂ©lateur ; dont lâobjectif est de dĂ©voiler le monde tel quâil est, dĂ©pouillĂ© de ses illusions ; le théùtre de Vincent Macaigne. Hugues Le Tanneur PrĂ©sentation Le conte originel danois dont Shakespeare sâest inspirĂ© pour Ă©crire Hamlet nous servira de point de dĂ©part, telle une âBibleâ. Il sâagit de crĂ©er lâespace dans lequel exploseront la violence et lâart dâHamlet, personnage en quĂȘte dâabsolu et de vĂ©ritĂ©, et de prolonger le cri dĂ©sespĂ©rĂ© de Shakespeare lui-mĂȘme implorant par la chair dâHamlet la vĂ©ritĂ©. Nos recherches tendront vers cette question quâest-ce que ne pas avoir sa place quand on est en colĂšre ? Hamlet est un appel Ă la colĂšre. Un appel dâair en germe dĂšs lâenfance. Hamlet se retourne contre sa propre gĂ©nĂ©ration qui sâest soumise Ă lâacceptation. Il lâappelle Ă la colĂšre. Il travaille comme nous Ă emmener la gĂ©nĂ©ration prochaine. Câest la seule chose Ă faire, pour Hamlet, pour nous. Un sacrifice pour la suite. Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre sera bien sĂ»r lâhistoire dâun poĂšte dâun homme de théùtre. Dans un monde oĂč la chair et la violence sont recluses, quâest-ce que lâabsolu? Dans un théùtre fermĂ©, quâest-ce quâun geste pulvĂ©risateur ? Nos interrogations seront parallĂšles, un monde sâasphyxie et que fait lâart existe-t-il encore, et comment ? Nous ne voulons pas coller au texte de Shakespeare mais en rĂ©vĂ©ler les puissances contradictoires quand le royaume Ă©touffe, il nây a pas dâautre choix pour la jeunesse que de sâexalter, pas dâautre choix pour Hamlet que de venir trouer ce qui lâentoure. Cette quĂȘte de lâabsolu, câest une nĂ©cessitĂ© inscrite dans la chair de chacun de nous depuis le dĂ©but de notre travail. Nous la poursuivrons dans un rapport naĂŻf et violent au conte, en refusant absolument lâabstraction et le cynisme. Tout sera expĂ©rimentĂ© sur le plateau en improvisations, de façon brute, avec la libertĂ© dây ajouter mes propres textes, ceux des comĂ©diens, des extraits de journaux, les textes de SĂ©nĂšque, ceux de Nietzsche, ou dâautres encore. Nous partirons dâune rage, de son germe on voit Hamlet et Laerte enfants. Hamlet et OphĂ©lie sont dĂ©jĂ amoureux. DĂ©jĂ les enfants jettent des pierres, lancent des mots racistes, câest une sociĂ©tĂ© ludique et cruelle, violente qui Ă©merge. La civilisation semble reprendre le dessus mais elle Ă©volue dos Ă une jeunesse qui exulte. Le Danemark se capitonne, se protĂšge de plus en plus, et sâembourgeoise. Nous allons jouer face Ă ce repli. Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre Nous voulons un espace concret pour Ă©vacuer toute tentation de placer Hamlet dans les nimbes et la brume . Nous serons dans le rĂ©el et dans sa vĂ©ritĂ© grotesque. La scĂ©nographie sera concrĂšte, elle sera dĂ©terminĂ©e par la profusion des corps. Câest un fantĂŽme dĂ©gagĂ© de tout brouillard et de toute aura qui parlera Ă Hamlet. Il sera en chair et en odeur, le pĂšre rĂ©incarnĂ©. Nous Ă©cartons la question de la folie, pour tout recadrer sur la violence du geste. Shakespeare inscrit le théùtre au coeur du plateau. Hamlet prend le théùtre comme un engin de la rĂ©alitĂ© et de vĂ©ritĂ©. Nous voulons faire de cette matiĂšre un objet théùtral brut , un geste en quĂȘte de vĂ©ritĂ©, un pamphlet sur lâart et la culture . Ce qui nous intĂ©resse prĂ©server lâhumour et le burlesque de cette tragĂ©die qui nâest tragĂ©die que par bĂȘtise. Faire un théùtre sale et sans politesse, qui ne soit pas lâinstrument dâune pensĂ©e ou dâun discours, mais qui se dĂ©pouille au contraire de toute intelligence pour rĂ©vĂ©ler la naĂŻvetĂ©, lâabsurditĂ© et la poĂ©sie de ses situations. Vincent Macaigne, septembre 2010 Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre Le théùtre de Vincent Macaigne AnimĂ© par la farouche volontĂ© de faire entendre la voix du théùtre dans un monde en crise, le comĂ©dien Vincent Macaigne est devenu metteur en scĂšne pour sâexprimer sur un plateau transformĂ© en champ de bataille des corps et des idĂ©es. Affrontant goulĂ»ment la mort Ă travers diffĂ©rentes versions dâun Requiem sans cesse retravaillĂ©, la combattant par une dĂ©bauche dâartifices revendiquĂ©s et magnifiĂ©s, il assĂšne avec force sa confiance en un art théùtral capable de maintenir lâhomme dĂ©bout. Jouant dâune certaine forme de naĂŻvetĂ© dans sa rencontre avec les mythes fondateurs, il sait construire sa dĂ©construction, refusant toute gratuitĂ©, mais dĂ©fendant lâurgence de lâacte artistique. Câest cette urgence qui a Ă©galement fait de lui un auteur, mĂȘlant sa voix Ă celle des grands dramaturges quâil admire Shakespeare ou DostoĂŻevski. Réécrivant LâIdiot, il charge le hĂ©ros de ses propres angoisses et de ses propres espoirs quâil parvient Ă faire incarner par des comĂ©diens auxquels il demande un engagement physique total. Une implication de chaque instant qui les oblige Ă ne pas faire semblant, Ă prendre tous les risques pour faire surgir la vĂ©ritĂ© qui se cache derriĂšre les rituels dâun théùtre bousculĂ©. Aller jusquâau bout de lâaction, ne rien nĂ©gliger pour rĂ©chauffer les rĂȘves et mĂȘme les accĂ©lĂ©rer, opposer Ă la violence du monde la violence dâun art oĂč la parole est directement adressĂ©e, quâelle soit cri de colĂšre, de dĂ©sespoir ou dâamour pour une humanitĂ© malmenĂ©e, voilĂ tout ce qui se retrouve au coeur du travail de Vincent Macaigne, joyeux dĂ©sespĂ©rĂ© qui ne sâavoue jamais vaincu. Jean-François Perrier, pour lâĂ©dition 2011 du Festival dâAvignon Vous trouvez cet article intĂ©ressant ? Faites-le savoir et partagez-le.
Lesbienfaits de la posture du cadavre. Les bienfaits de cet asana vont surtout se manifester au niveau : Prise de conscience de son corps. Permet de se recentrer. Apaise et lutte contre le stress. Combat lâanxiĂ©tĂ© et ses symptĂŽmes. AmĂ©liore sensiblement la concentration. DĂ©tend l'esprit et le corps.