PubliĂ© le 19 fĂ©vr. 2021 Ă 600Mis Ă jour le 19 fĂ©vr. 2021 Ă 859Maria Grazia Chiuri n'essaie pas d'Ă©chapper Ă ce qu'elle est. Une femme italienne, une Ă©pouse, mĂšre de deux grands enfants, empreinte d'une culture et d'une Ă©ducation classiques. Il y a cinq ans, elle Ă©tait nommĂ©e Ă la tĂȘte de la crĂ©ation fĂ©minine chez Dior et quittait Rome, son cercle intime, le confort des habitudes, pour Paris et ce fleuron du joyau de la couronne du groupe LVMH propriĂ©taire des Echos », un morceau de patrimoine français qu'elle viendra chahuter, moderniser, Ă peine arrivĂ©e, sans doute Ă peine consciente de dĂ©placer un monument historique. Trop commerciale », littĂ©rale », commenteront certains dans ce milieu qui n'aime guĂšre le rĂ©sultats chez DiorSa proposition d'une mode dessinĂ©e pour ĂȘtre portĂ©e - inspirĂ©e de sa formation italienne - et son engagement fĂ©ministe mouvance 70's ne feront pas que des adeptes. Des rumeurs circuleront, du duo qu'elle formait avec Pierpaolo Piccioli chez Valentino, elle aurait Ă©tĂ© l'Ă©lĂ©ment faible. Kim Jones, directeur artistique de Dior Homme pourrait la remplacer. La mode prise en flagrant dĂ©lit de misogynie Ă l'encontre d'une femme nommĂ©e Ă la tĂȘte d'une maison au chiffre d'affaires vertigineux ?Maria Grazia Chiuri et Pietro Beccari, PDG de Christian Dior Couture.© Laura SciacovelliCa, c'Ă©tait avant. Avant MeToo, avant que le monde ne devienne Ă son tour fĂ©ministe, avant la pandĂ©mie et le fameux changement de paradigme. MalgrĂ© un contexte difficile, la maison Dior afficherait pour 2020 d'excellents rĂ©sultats, en partie imputĂ©s au travail de Maria Grazia Chiuri et Ă son indiscutable sens du produit Christian Dior Couture compte deux autres directeurs artistiques Kim Jones pour la mode homme et Victoire de Castellane pour la joaillerie. La Deutsche Bank estime que plus de 80 % des 8,3 milliards d'euros de profit opĂ©rationnel courant de LVMH en 2020 ont Ă©tĂ© gĂ©nĂ©rĂ©s par Louis Vuitton et Dior, Ă©toile montante du groupe. La maison aurait connu une croissance Ă deux chiffres sur les deux derniers trimestres de 2020 secteurs beautĂ© et mode confondus.Des dĂ©filĂ©s comme porte-voix Maria Grazia est, Ă ma connaissance, la crĂ©atrice qui travaille le plus, et je crois qu'elle peut en dire autant Ă mon sujet, commente Pietro Beccari, PDG de Christian Dior Couture. Pendant la crise, elle m'a donnĂ© la force de continuer Ă produire de belles collections, comme la CroisiĂšre, prĂ©sentĂ©e Ă Lecce, dans les Pouilles. Nous avions une envie folle d'y arriver, malgrĂ© le contexte. Nous croyons tous les deux aux vertus du travail, du succĂšs et du courage. »Le dĂ©filĂ© Dior CroisiĂšre, Ă Lecce, dans les Pouilles, le 22 juillet 2020. © Alessandro GarofaloEn cinq ans Ă l'une des tĂȘtes de ce mastodonte du luxe, Maria Grazia Chiuri n'a pas dĂ©rogĂ©. Son prĂȘt-Ă -porter s'adapte aux corps des femmes, pas le contraire, elle enchaĂźne les best-sellers les sacs Saddle Bag et Book Tote, les souliers J'Adior, sa rĂ©interprĂ©tation de la veste Bar et ses dĂ©filĂ©s sont d'efficaces porte-voix d'un fĂ©minisme militant. Impossible de lui refuser quoi que ce soit, s'amuse Pietro Beccari, notamment concernant son projet politique, trĂšs authentique. Mais parfois, il nous arrive d'avoir des discussions sur le sujet, pour Ă©viter d'aller trop loin dans la prise de position. »La DĂ©esse meÌre gonflable » de Judy Chicago, pour le dĂ©filĂ© haute couture du 20 janvier 2020, dans les jardins du musĂ©e Rodin, Ă Paris.© Adrien DirandEn janvier 2020, elle confiait la scĂ©nographie de son dĂ©filĂ© haute couture Ă l'artiste activiste Judy Chicago . Au milieu des jardins du musĂ©e Rodin, une DĂ©esse mĂšre gonflable » avalait les invitĂ©s, des banniĂšres gĂ©antes brodĂ©es de citations tapissaient l'intĂ©rieur de cette matrice couleur violet d'Ă©vĂȘque What if women ruled the world ? » De Chimamanda Ngozi Adichie, l'Ă©crivaine nigĂ©riane Ă qui elle emprunta le dĂ©sormais cĂ©lĂšbre We should all be feminists », Ă la plasticienne Tomaso Binga, Maria Grazia Chiuri s'entoure d'artistes et d'intellectuelles fĂ©ministes. Elles l'inspirent, Dior leur offre une vitrine unique et la communautĂ© engagĂ©e des millennials Maria Grazia Chiuri cĂ©lĂšbre cinq annĂ©es de collaboration avec des photographes femmes dans un beau livre publiĂ© aux Ă©ditions Rizzoli, Her Dior ». Sa lĂ©gitimitĂ© n'est plus un sujet et son activisme est devenu un atout. Peu importe⊠elle ne commentera pas. Elle travaille, et fume impavide, une Ă©niĂšme Grazia Chiuri, le 26 janvier 2021 Ă Paris.© Marion Berrin pour Les Echos Week-End»Les confidences de Maria Grazia Chiuri Les Echos Week-End » Vous fĂȘterez bientĂŽt votre cinquiĂšme annĂ©e en tant que directrice artistique des collections fĂ©minines chez Dior. DĂšs votre premier dĂ©filĂ©, vous avez proposĂ© une vision de la mode pragmatique et fĂ©ministe, un pas de cĂŽtĂ© dans l'histoire de ce grand nom du luxe. Et il a fallu un peu de temps pour imposer votre point de vue. Vous avez d'ailleurs essuyĂ© des critiquesâŠMaria Grazia Chiuri Je suis et j'ai toujours Ă©tĂ© la personne la plus critique Ă mon Ă©gard. Je suis consciente de ce que je fais, des consĂ©quences que cela peut avoir et j'accepte de prendre certains risques car cela fait partie de mon mĂ©tier. Il faut ĂȘtre sĂ»re de ses compĂ©tences et de ses capacitĂ©s pour avancer. Si je n'avais pas cette assurance, je n'aurais pas pu traverser l'annĂ©e que nous venons de important de se connaĂźtre et d'accepter de ne pas ĂȘtre parfaite. Il y a dans la mode une intention de perfection qui ne rĂ©pond pas Ă la rĂ©alitĂ©. Et ce que nous avons vĂ©cu en tĂ©moigne. Cette annĂ©e, nous avons travaillĂ© dans des conditions trĂšs difficiles, avec des gens perdus face Ă cette situation inĂ©dite, y compris dans mon Ă©quipe. La vie, ce n'est pas seulement votre travail, c'est aussi tout le reste, la famille, le privĂ©âŠPersonnellement, comment vivez-vous cette pĂ©riode ?L'annĂ©e derniĂšre, j'ai souffert de ce que je voyais autour de moi. Surtout en Italie oĂč la pandĂ©mie a Ă©tĂ© un choc trĂšs important. C'Ă©tait effrayant d'imaginer que la vague de Covid-19 qui touchait le nord pourrait descendre dans d'autres rĂ©gions moins organisĂ©es. Alors la premiĂšre chose que j'ai faite, c'est de rentrer chez moi, Ă Rome, retrouver ma famille pendant ce moment trĂšs du premier confinement, le monde de la mode a Ă©tĂ© durement critiquĂ©. Qu'en avez-vous pensĂ© ?Cela a Ă©tĂ© un moment Ă©trange, la mode Ă©tait pointĂ©e du doigt pour son impact nĂ©gatif sur la planĂšte, elle Ă©tait tout Ă coup perçue comme le mal ». Bien sĂ»r que c'est une industrie polluante, mais on sait tous que c'est notre systĂšme Ă©conomique dans son ensemble qui pose problĂšme. La question est globale, l'humanitĂ© doit ĂȘtre plus consciente de ce Ă quoi elle aspire, de la sociĂ©tĂ© dans laquelle elle souhaite vivre. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la mode gĂ©nĂšre beaucoup d'emplois et que cette crise sanitaire est aussi une crise Ă©conomique de Coco CapitaÌn pour la collection preÌt-aÌ-porter printemps-Ă©tĂ© 2019, extraite du livre Her Dior». Avec cet ouvrage, Maria Grazia Chiuri cĂ©leÌbre les photographes femmes avec lesquelles elle travaille depuis cinq ans.© Coco CapitĂĄnVous publiez Her Dior », un ouvrage consacrĂ© au travail des femmes photographes qui vous accompagnent depuis cinq ans. Une sorte de manifeste de ce que vous dĂ©fendez chez Dior une image plurielle du corps fĂ©minin mais aussi le talent de ces artistes auxquelles l'industrie de la mode prĂ©fĂšre souvent des hommes. Vous avez bataillĂ© pour imposer votre choix ?Je n'ai pas eu Ă le faire car j'ai tout de suite Ă©tĂ© trĂšs claire et expliquĂ© que mon point de vue sur Dior serait fĂ©ministe. Travailler uniquement avec des femmes photographes Ă©tait donc une chose nous voulons montrer des corps fĂ©minins, raconter ce qu'est la fĂ©minitĂ© aujourd'hui, nous avons besoin d'un regard fĂ©mininVous proposez une vision fĂ©minine du fĂ©minin, au sens propre, le fameux female gaze »⊠Si nous voulons montrer des corps fĂ©minins, raconter ce qu'est la fĂ©minitĂ© aujourd'hui, nous avons besoin d'un regard fĂ©minin pour cela. Choisir un photographe homme, qui vient avec ses normes de rĂ©fĂ©rence, dĂ©placerait le dĂ©bat. Et c'est parfaitement normal ! Nous sommes tous pris dans nos propres dĂ©bats. Quand j'ai Ă©voquĂ© cette idĂ©e chez Dior, la premiĂšre rĂ©action a Ă©tĂ© de me dire qu'il n'y avait pas beaucoup de femmes photographes. J'ai rĂ©pondu Vous plaisantez ? Je peux vous en trouver une en cinq minutes sur Internet. » La vraie question n'est pas y a-t-il des femmes photographes ? » mais pourquoi ne les choisit-on pas ? » Et le sujet ne se limite pas Ă la photographie. Il y a beaucoup d'autres professions oĂč c'est le de Jodi Bieber pour la collection CroisieÌre 2020, extraite de Her Dior».© Jodi BieberComme la vĂŽtre ? AprĂšs cinq ans, on mentionne encore le fait que vous soyez la premiĂšre directrice artistique chez Dior, comme si c'Ă©tait une performance.Rires Les gens persistent dans cette idĂ©e. C'est Ă©trange, personne ne mentionne le fait j'ai un CV consĂ©quent qui pourrait expliquer que j'ai eu le poste. C'est la seule raison valable pour obtenir un tel job. Le sexe, les origines et autres critĂšres d'aptitude ne doivent pas rentrer en ligne de compte. Je regrette qu'aujourd'hui, il y ait si peu de directrices artistiques Ă la tĂȘte de grandes maisons, encore moins de CEO femmes. Et la situation est pire en Italie qu'en dĂ©jĂ Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă la nĂ©cessitĂ© de choisir entre votre carriĂšre et votre famille ?Quand j'Ă©tais plus jeune, j'Ă©tais chez Fendi je crois, on m'a fait une offre pour aller travailler Ă Londres. Mon fils NiccolĂČ Ă©tait vraiment petit, j'avais des doutes quant au fait de dĂ©mĂ©nager Ă l'Ă©tranger. J'ai finalement refusĂ©, c'Ă©tait trop compliquĂ©. Ma situation Ă©tait totalement diffĂ©rente lorsque j'ai quittĂ© Valentino et Rome pour Dior et Paris. C'Ă©tait un grand changement dans ma vie, mon mari restait en Italie, je ne parlais pas la langue - et je ne la parle toujours pas⊠malheureusement, je ne suis pas trĂšs douĂ©e pour les langues Ă©trangĂšres - mais j'Ă©tais Ă un moment diffĂ©rent de mon existence. J'avais 52 ans, mes enfants Ă©taient dĂ©jĂ grands et ma carriĂšre bien de maison, de vie lorsque vous ĂȘtes plus jeune peut prendre un tour dramatique Oh lĂ lĂ , je risque de faire une Ă©norme erreur ! » A 52 ans, vous prenez les choses avec plus de distance OK, je vais Ă Paris et si je me sens trop mal Ă l'aise, je rentre chez moi ».J'ai pu constater avec mon premier dĂ©filĂ© chez Dior que je disposais d'une tribune incroyable pour donner la parole Ă d'autres femmes et soutenir certains projetsPour votre premiĂšre collection, vous avez fait dĂ©filer des mannequins en tee-shirt portant la citation We should all be feminists » de l'Ă©crivaine nigĂ©riane Chimamanda Ngozi Adichie. Le fĂ©minisme n'Ă©tait alors pas trĂšs populaire, mais il a depuis trouvĂ© un Ă©cho dans la mode. Pensez-vous qu'elle ait rĂ©ellement le pouvoir de changer les choses ?Il est Ă©vident que la question ne peut ĂȘtre rĂ©solue avec un tee-shirt, mais j'ai pu constater avec ce premier dĂ©filĂ© que je disposais chez Dior d'une tribune incroyable pour donner la parole Ă d'autres femmes et soutenir certains projets. La mode est pop, elle vous permet de toucher un public large, sans filtre. Lorsque Chimamanda a constatĂ© l'impact mĂ©diatique qu'a eu ce tee-shirt et surtout son message, elle a compris quel Ă©tait son pouvoir. Avant cela, je crois qu'elle ignorait tout de ce monde, de son systĂšme. Aujourd'hui, elle soutient la crĂ©ation au Nigeria, consciente des enjeux sensibles qui se jouent derriĂšre une collection ou un qu'en 2021 la mode soit politique ?Mais tout est politique aujourd'hui ! Surtout quand on considĂšre la puissance d'une marque Ă portĂ©e internationale comme Dior. Quand j'ai commencĂ© en Italie, c'Ă©tait diffĂ©rent. Notamment parce que l'histoire de la mode dans mon pays a dĂ©butĂ© avec le prĂȘt-Ă -porter, de maniĂšre discrĂšte, dans des maisons qui sont aujourd'hui encore familiales. Alors que les marques françaises les plus importantes font partie du patrimoine national, les designers sont des couturiers », et les dimensions Ă©conomique et culturelle de ces maisons n'ont rien Ă voir avec ce qui se joue en Italie. C'est une tout autre Grazia Chiuri, arborant ses bagues fĂ©tiches et le tee-shirt We should all be feminists» qu'elle fit porter Ă ses mannequins pour son premier dĂ©filĂ© chez Dior. Il reprend le titre d'une confĂ©rence TEDx de l'Ă©crivaine nigĂ©riane Chimamanda Ngozi Adichie de 2012. © Marion Berrin pour Les Echos Week-End»Vous soutenez une Ă©cole de broderie pour jeunes filles en Inde. C'est votre façon d'agir concrĂštement ?Pour moi, la solution passe par l'Ă©ducation, et c'est un trĂšs long processus. Par ailleurs, depuis le dĂ©but de notre conversation, nous parlons du point de vue occidental, mais les choses sont beaucoup plus compliquĂ©es et difficiles dans d'autres parties du monde. Nous devons envisager le problĂšme de l'Ă©galitĂ© des genres et des violences faites aux femmes de façon mondiale. A titre personnel, soutenir cette Ă©cole en Inde donne un sens Ă mon travail dans la mode. Je ne peux pas m'accomplir en faisant une autre jolie robe, puis une autre⊠je sais qu'aujourd'hui, je peux faire travail de la plupart des artistes et intellectuelles avec lesquelles je collabore est axĂ© sur le corps des femmes. J'ai besoin de leur regard pour ouvrir mon champ de rĂ©flexionDepuis des annĂ©es, vous travaillez et dialoguez avec des photographes, des artistes, des Ă©crivaines et des militantes fĂ©ministes. Qu'est-ce qu'elles apportent Ă votre activitĂ© de crĂ©atrice ?Il ne faut pas oublier que la mode parle du corps et de la relation que nous entretenons avec lui. Le travail de la plupart des artistes et intellectuelles avec lesquelles je collabore est axĂ© sur le corps des femmes. J'ai besoin de leur regard pour ouvrir mon champ de rĂ©flexion car je connais les limites de mes rĂ©fĂ©rences personnelles je suis italienne, mĂ©diterranĂ©enne et j'ai reçu une Ă©ducation spĂ©cifique. Les Ă©changes que j'ai avec ces femmes me libĂšrent de ce background et les dĂ©filĂ©s leur donnent une tribune unique. Elles contribuent au dialogue sur le fĂ©minin que j'essaie d'avoir avec les femmes du monde entier Ă travers mon travail chez mode a toujours eu un rapport complexe avec les femmes. C'est une source d'injonctions contradictoires, de pressions, notamment pour les jeunes qui passent du temps sur les rĂ©seaux sociaux. Comment nĂ©gocier avec ce paradoxe ?Nous devons Ă©voluer et encourager les femmes Ă se voir Ă travers leur propre regard, et non celui des autres. C'est la premiĂšre Ă©tape avant de pouvoir choisir et faire ce que l'on veut de la mode. IntrinsĂšquement, elle n'est pas nĂ©faste, ce qui peut l'ĂȘtre, c'est la façon dont vous l'utilisez et la perception que vous avez de vous en tant que femme. Si vous dĂ©cidez de porter un corset ou des talons hauts pour ĂȘtre sexy, si vous jouez avec le confort et l'inconfort d'un vĂȘtement prĂšs du corps, si vous vous amusez des stĂ©rĂ©otypes fĂ©minins, alors votre rapport Ă la mode devient créé par la plasticienne Tomaso Binga pour le dĂ©filĂ© Dior automne-hiver 2019, Ă Paris, le 26 fĂ©vrier 2019.© Adrien DirandQu'en pense Rachele, votre fille de 24 ans, diplĂŽmĂ©e en gender studies », qui travaille aujourd'hui Ă vos cĂŽtĂ©s sur ces questions ?Rachele et moi sommes trĂšs diffĂ©rentes. Elle a une formation universitaire que je n'ai pas. Elle est idĂ©aliste et pose les choses de façon thĂ©orique tandis que mon approche est plus pragmatique, inspirĂ©e du quotidien. Je pense que pour avancer sur l'Ă©galitĂ© des genres, il faut accepter les compromis, les petits pas⊠elle est beaucoup plus radicale. Mais, au final, nous arrivons aux mĂȘmes conclusions. Depuis qu'elle est chez Dior, je crois qu'elle est heureuse de constater que d'une approche acadĂ©mique, on peut aboutir Ă des rĂ©sultats avez-vous pas assez, parfois, d'ĂȘtre crĂ©atrice de mode ?Oh oui ! Il y a des moments oĂč vous avez envie de dire basta ! » Mais c'est normalâŠJ'ai un projet dont j'ignore s'il est rĂ©alisable. C'est un peu fou⊠Nous avons achetĂ© ce petit théùtre Ă Rome...Et alors ? Vous allez devenir cĂ©ramiste ?Non, pas cĂ©ramiste. Quoi que⊠la cĂ©ramique, j'aimerais bien essayer cet Ă©tĂ©. Non, non, j'aime beaucoup le travail collectif avec mon Ă©quipe, nos fournisseurs, je me vois comme une artiste communautaire, voire une activiste, plutĂŽt que comme une crĂ©atrice isolĂ©e des autres. La recherche de la crĂ©ativitĂ© est vĂ©ritablement un travail collectif. Je ne joue aucun rĂŽle, pas mĂȘme celui du designer. Je ne m'intĂ©resse pas Ă moi-mĂȘme rires. Mon projet chez Dior n'est pas d'en faire un bĂątiment fantastique mais complĂštement vide. Ce que je veux, c'est construire la maison oĂč les gens veulent vivre parce qu'ils s'y sentent bien. Vous voyez l'image ?Avez-vous dĂ©jĂ rĂ©flĂ©chi Ă ce que vous ferez aprĂšs la mode ?J'ai un projet dont j'ignore s'il est rĂ©alisable. C'est un peu fou⊠Nous avons achetĂ© ce petit théùtre Ă Rome, et nous aimerions y faire quelque chose avec des artistes. L'idĂ©e est trĂšs sympa. Nous » ?Un groupe d'amis, ma fille, mon fils, mon mariâŠVous voulez crĂ©er une troupe ?MGC Non, nous aimerions que ce théùtre devienne un endroit oĂč inviter des artistes, des plasticiens, Ă rĂ©aliser des performances. Un espace ouvert oĂč chacun pourrait exprimer et partager sa n'est pas si fouâŠAh non ? Pourtant, lorsque j'ai Ă©voquĂ© ce projet avec mon mari, il m'a regardĂ© en disant Tu n'aurais pas une autre idĂ©e ? !!». Mais c'est un projet qui nous tient Ă coeur, Ă Rachele, NiccolĂČ et moi. Nous voulons ouvrir ce lieu d'Ă©changes et de crĂ©ativitĂ© pour nous, nos amis, les artistes que nous inviterons, mais aussi pour la ville et les Romains. Her Dior. La vision de Maria Grazia Chiuri », Ă©ditions Rizzoli, 264 pages, 85 euros. Parution le 2 mars 2021.
INTERVIEW - Dix ans aprĂšs sa nomination, le designer dĂ©crypte l'Ă©volution de la griffe Ă l'occasion d'une prĂ©sentation inĂ©dite Ă Tokyo, premier Ă©vĂ©nement dĂ©diĂ© Ă une ligne croisiĂšre de l'histoire de la mode l'aube des annĂ©es 2000, la silhouette Dior Homme par Hedi Slimane avait tant modernisĂ© la coupe du costume formel et imprimĂ© la rĂ©tine bien au-delĂ du dressing de la maison que, pour certains, elle devait rester telle quelle pendant des annĂ©es, surtout ne pas changer. Ainsi Kris Van Assche hĂ©rite-t-il, le 31 mars 2007, de la direction artistique d'une griffe au sommet de la vague. La dĂ©fiance Ă son Ă©gard sera proportionnelle Ă la branchitude entourant alors le label. Et il lui faudra du temps, de la persĂ©vĂ©rance, des Ă©carts et des audaces pour parvenir Ă imposer sa patte et Ă Ă©toffer le style citadin avec du sportswear, des accessoires⊠Dix ans aprĂšs ses dĂ©buts, la maison de l'avenue Montaigne Ă©voque une croissance annuelle Ă deux chiffres de la division masculine, illustrant ce succĂšs. Pour finir de s'en convaincre, peut-ĂȘtre suffit-il de regarder l'espace toujours plus grand dĂ©diĂ© Ă Dior Homme dans les nouvelles boutiques? Ă Tokyo, le flagship Dior, ouvert la semaine passĂ©e au sein du mall G Six, lui rĂ©serve, certes au sous-sol, la plus vaste superficie. Ă l'occasion de cette inauguration, une prĂ©sentation a mĂȘme Ă©tĂ© orchestrĂ©e pour l'arrivĂ©e en rayon de la prĂ©collection automne 2017. Cette ligne, que l'on appelle croisiĂšre» en mode fĂ©minine, n'avait jamais fait l'objet d'un Ă©vĂ©nement dans le prĂȘt-Ă -porter masculin, Ă l'Ă©chelle mondiale. C'est dire combien les mentalitĂ©s ont changĂ© en une poignĂ©e d' FIGARO. - Il y a dix ans, vous Ă©tiez nommĂ© Ă la tĂȘte de Dior Homme. Comment rĂ©sumeriez-vous cette dĂ©cennie?Kris Van Assche. DIOR HOMMEKris VAN ASSCHE. - Une dĂ©cennie de montagnes russes, Ă la fois intense et Ă©panouissante, durant laquelle j'ai Ă©normĂ©ment appris et n'ai absolument pas vu le temps passer. J'ai parfois l'impression que cette aventure a dĂ©butĂ© hier tant le rythme de la mode masculine s'est accĂ©lĂ©rĂ©. Je suis plongĂ© dans la crĂ©ation et la recherche permanentes. Et encore plus depuis deux ans, oĂč tout s'est un peu cristallisĂ© autour de Dior collections, les boutiques et les ambitions de la maison en mode masculine ont considĂ©rablement augmentĂ©. Le fait d'organiser aujourd'hui, Ă Tokyo, un Ă©vĂ©nement spĂ©cifique pour une collection croisiĂšre est la parfaite illustration de ce passage Ă une vitesse supĂ©rieure. Ces objectifs ambitieux sont trĂšs stimulants. Si j'ai pu dire que l'homme Ă©tait la cinquiĂšme roue du carrosse dans bien des grandes maisons de couture venues de la mode fĂ©minine, ce n'est dĂ©finitivement pas le cas chez Dior. Cette accĂ©lĂ©ration a Ă©galement coĂŻncidĂ© avec la mise entre parenthĂšses de ma marque personnelle. La vie est parfois faite d'imprĂ©vus qui interviennent au bon moment. La mode masculine a beaucoup Ă©voluĂ© pendant ces dix ans. Les hommes ont Ă©normĂ©ment changĂ©. Ceux qui Ă©taient classiques hier le sont beaucoup moins aujourd'hui »Kris Van AsscheCette accĂ©lĂ©ration rĂ©pond-elle Ă une attente du marchĂ©?Il suffit de regarder la rue pour percevoir un dĂ©sir de vĂȘtements plus mode», dans le costume traditionnel comme dans le sportswear. Et parfois s'agissant d'un seul et mĂȘme homme Ă des instants diffĂ©rents. Je dĂ©veloppe ces deux axes dans mes collections l'esprit tailleur relĂšve de l'hĂ©ritage maison, tandis que les influences du sport et de la musique m'appartiennent davantage. J'aime mixer les deux, aller aussi loin que possible et laisser Ă chaque client le soin d'Ă©quilibrer ces contrastes, de s'approprier ce vestiaire en fonction de ses goĂ»ts et de ses votre arrivĂ©e, cette dualitĂ© n'Ă©tait-elle pas envisageable?Elle ne correspondait pas aux envies du moment et, par ailleurs, je n'avais pas la volontĂ© d'aller dans cette direction. Ă l'Ă©poque, le mass market s'inspirait amplement de la silhouette Dior Homme! Aussi ai-je d'abord cherchĂ© Ă mettre en avant les savoir-faire de nos ateliers, les vĂȘtements aussi beaux Ă l'envers qu'Ă l'endroit, la qualitĂ©, le luxe que l'on ne pouvait pas copier. Ce message prĂ©cisĂ©, j'ai pu ajouter ma sensibilitĂ© et m'orienter davantage vers le sportswear avec une approche similaire dans la construction des volumes, la dĂ©finition de chaque dĂ©tail. Cet Ă©lan se ressent davantage depuis deux ans car, n'ayant plus ma marque, toute mon Ă©nergie, toutes mes idĂ©es sont dĂ©diĂ©es Ă une seule profusion est mĂȘme de rigueur!Pourquoi la marque Dior Homme devrait-elle entrer dans une seule case? Pourquoi ĂȘtre rĂ©fĂ©rent dans le costume et ne pas proposer, par ailleurs, de jeans ou de sac Ă dos? Ou pourquoi se montrer pointu lors du dĂ©filĂ© et ne pas offrir de la rayure tennis classique en boutique? Pour moi, ces considĂ©rations n'ont plus cours. La mode masculine a beaucoup Ă©voluĂ© pendant ces dix ans. Les hommes ont Ă©normĂ©ment changĂ©. Ceux qui Ă©taient classiques hier le sont beaucoup moins aujourd'hui et, en parallĂšle, il y a des jeunes adultes perfusĂ©s au streetwear qui s'intĂ©ressent dĂ©sormais au tailoring. Dior Homme ne s'adresse plus Ă un seul profil de client. DĂ©finitivement. Je le revendique dans les collections, les campagnes, les multiples actions de communication qui ciblent des publics divers et prĂ©cis. On idĂ©alise le statut du styliste Ă la tĂȘte de sa sociĂ©tĂ© comme un crĂ©atif sans contraintes. C'est faux ! Il ne suffit pas d'ĂȘtre son propre patron pour avoir la libertĂ© de crĂ©er, il faut aussi avoir les moyens de ses envies »Kris Van AsscheAu sujet de la cessation d'activitĂ© de votre label cet espace d'expression personnelle vous manque-t-il?Bien Ă©videmment! En revanche, je ne regrette pas ces conditions de jeune entrepreneur, l'incapacitĂ© de mener parfaitement des projets et toutes les frustrations liĂ©es au manque de moyens⊠On idĂ©alise le statut du styliste Ă la tĂȘte de sa sociĂ©tĂ© comme un crĂ©atif sans contraintes. C'est faux! Il ne suffit pas d'ĂȘtre son propre patron pour avoir la libertĂ© de crĂ©er, il faut aussi avoir les moyens de ses envies. Et, Ă la fin de KVA, je ne les avais plus du tout. En un sens, j'ai beaucoup plus de libertĂ© chez Dior. Je dois m'inscrire dans un cadre et toutes mes idĂ©es ne dĂ©filent pas, mais je peux raconter des histoires, imaginer une collection et un show, sans me sentir brimĂ©. Je me rĂ©serve Ă©galement le droit de faire renaĂźtre KVA si les conditions Ă©taient de nouveau contexte Ă©conomique ne s'y prĂȘte pas la mode masculine connaĂźt un repli dans certaines maisonsâŠIl y a effectivement des revirements de stratĂ©gie qui m'Ă©chappent chez nos concurrents. Plusieurs marques ont rĂ©intĂ©grĂ© leurs modĂšles homme au sein du dĂ©filĂ© femme, certaines ne les prĂ©sentent mĂȘme plus⊠Je peux comprendre de telles dĂ©cisions dans un contexte Ă©conomique tendu, mais je ne suis pas sĂ»r que ce soit toujours le rĂ©el motif et je trouve cela assez triste. C'est un retour en arriĂšre, quand la mode masculine Ă©tait considĂ©rĂ©e comme accessoire, ne pesant pas assez dans le business global. Or, les hommes n'ont jamais Ă©tĂ© aussi Ă©duquĂ©s sur le sujet. Les plus jeunes sont prĂȘts Ă s'inscrire sur des listes d'attente lorsqu'un produit leur fait envie. Ils sont Ă©galement capables de se sacrifier pour un article cher et pointu. Bien sĂ»r, le prix conserve une importance mais, avant tout, ce sont l'Ă©nergie, la modernitĂ© et les images d'une marque qui font la diffĂ©rence auprĂšs d'eux. Pour moi, la mode masculine n'a rien Ă craindre de l'avenir si elle est pĂ©riode incertaine a Ă©galement Ă©tĂ© marquĂ©e par une vague de chaises musicales sans profession est de plus en plus impatiente face au succĂšs. Pour ma part, j'ai toujours considĂ©rĂ© que rien n'est dĂ©finitivement acquis. Je suis trĂšs exigeant avec moi-mĂȘme, d'une nature Ă fixer la barre plus haut bien avant qu'on ne me le demande. Ce rĂ©flexe est liĂ© au fait que je n'ai pas Ă©tĂ© accueilli par la mode comme la» nouvelle star. Cela m'a appris la prudence. La tĂ©nacitĂ©, aussi. Et ma clef, mon moteur, c'est de continuer Ă trouver du plaisir dans tout ce que j'entreprends. Je suis beaucoup plus Ă©panoui qu'il y a dix ans. Je fais simplement le vĆu de ne pas cesser de progresser sur ce terrain-lĂ , Ă©galement.Siles informations venaient Ă se confirmer, il s'agirait d'une femme, et plus particuliĂšrement de Maria Grazia Chiuri, actuellement co-directrice artistique de Valentino. Une grande premiĂšre Ce vendredi 15 octobre, France 5 diffuse le documentaire Une femme Ă la tĂȘte de Dior, par LoĂŻc Prigent, autour de Maria Grazia Chiuri. Ă la fois pionniĂšre et clivante, la grande couturiĂšre se rĂ©vĂšle sur plusieurs mois. Elle fait partie des rarissimes femmes Ă la tĂȘte dâune grande maison du luxe français aujourdâhui. Maria Grazia Chiuri a en effet Ă©tĂ© nommĂ©e directrice artistique de Dior en 2016. FondĂ©e en 1947 par Christian Dior, la marque habille les femmes depuis prĂšs de 75 ans. Mais elle nâavait jamais Ă©tĂ© dirigĂ©e par lâune dâentre elles, avant Maria Grazia Chiuri. Câest donc presque une rĂ©volution en soi. Et celle-ci mĂ©ritait bien un documentaire, Une femme Ă la tĂȘte de Dior de LoĂŻc Prigent. De quoi mieux comprendre cet Ă©vĂ©nement historique Ă lâĂ©chelle de lâindustrie. Maria Grazia Chiuri, premiĂšre femme directrice artistique de la maison Dior Le fameux t-shirt de la premiĂšre collection de Maria Grazia Chiuri Ă la tĂȘte de Dior, pour le printemps-Ă©tĂ© 2017. Cette rĂ©volution dâĂȘtre une femme dirigeant une maison de couture, Maria Grazia Chiuri nâa de cesse de la souligner. Et ce, dĂšs son premier dĂ©filĂ©, avec notamment le fameux t-shirt flanquĂ© dâun We should all be feminists », en hommage Ă lâautrice nigĂ©riane Chimamanda Ngozi Adichie. Un haut qui a fait couler beaucoup dâencre et qui est toujours en vente aujourdâhui, pour la modique somme de 620⏠sur lâeshop de Dior. Si certaines personnes crient au fĂ©minisme-washing, Maria Grazia Chiuri continue de mettre en avant des femmes artistes, intellectuelles, et artisanes, Ă travers chacune de ses collections, et de visibiliser le fĂ©minisme via les dĂ©cors de ses dĂ©filĂ©s, des sĂ©ries de podcasts les Dior Talks et des ouvrages. Mais peut-on faire du fĂ©minisme un fonds de commerce comme un autre ? Le documentaire Une femme Ă la tĂȘte de Dior suit et interroge le female gaze de Maria Grazia Chiuri Câest cette dynamique fĂ©ministe quâinterroge aujourdâhui le journaliste mode LoĂŻc Prigent Ă travers un documentaire diffusĂ© ce vendredi 15 octobre 2021 sur France 5 Ă 22h25 Une femme Ă la tĂȘte de Dior. Le documentariste a suivi Maria Grazia Chiuri pendant plusieurs mois, pendant la crĂ©ation de la collection Dior CroisiĂšre 2022 qui a dĂ©filĂ© en mai 2021. Plus que la confection de diffĂ©rents vĂȘtements, notamment inspirĂ©es de la mythologie grecque, câest donc aussi une interrogation de ce qui tient ou non du female gaze et du fĂ©minisme, depuis lâĂ©picentre du luxe, au sein dâune industrie bĂątie par, pour, mais aussi contre le corps des femmes, oĂč les hommes font beaucoup trop la loi. Pour aller plus loin le beau livre Her Dior », de Maria Grazia Chiuri, 85⏠à lire aussi Comment Thierry Mugler a rĂ©volutionnĂ© la pop culture, de Cindy Sander Ă Cardi B CrĂ©dit photo de Une Extrait du documentaire Une femme Ă la tĂȘte de Dior, de LoĂŻc Prigent © Bangumi L'affiliation sur Madmoizelle Cet article contient des liens affiliĂ©s toute commande passĂ©e via ces liens contribue au financement de Madmoizelle. Pour en savoir plus, cliquez ici.
JenniferLawrence égérie Dior. " C'est un privilÚge de travailler avec Patrick. C'est une légende, confie Jennifer Lawrence dans la vidéo. Il a un oeil incroyable pour mettre en valeur la
Hair accessorySold at $ on August 26, 2022Very good conditionGold, MetalItaly, from the seller TranquilloAuthenticity & Quality controlDetailsThis is one of my favorite earrings. Now I have new options. 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Il y a 2 ans, le 8 mars pour la journĂ©e de la femme, la crĂ©atrice italienne rĂ©vĂ©lait les podcasts Dior Talks, conversations autour de la question du fĂ©minisme et de lâart. Ă travers une sĂ©rie de 17 vidĂ©os, estampillĂ©es des hashtags Diorstandswithwomen et Diorchinup, Christian Dior Parfums donne la parole aux femmes. Charlize Theron, Cara Delevingne, Natalie Portman, Yara Shahidi, Yuna Kim, Leila Slimani, Dilone, India Mahdavi, le Pr Marina Cavazzana, Golshifteh Farahani, Carole Biancalana, Li Bingbing, Pamela Tulizo, Leyna Bloom, Paloma Elsesser, Parris Goebel, et Yalitza Aparicio dĂ©voilent ainsi, avec justesse et sincĂ©ritĂ©, leurs parcours singuliers, les dĂ©fis quâelles ont relevĂ©s et les valeurs qui les animent. Comme Leyna Bloom qui rĂ©vĂšle que pour elle, âavancer dans la sociĂ©tĂ© actuelle avec la tĂȘte haute, en tant que femme de couleur et trans, est une forme dâactivisme.â Ou encore Golshifteh Farahani qui se souvient sâĂȘtre Ă©galement rĂ©veillĂ©e avec dĂ©termination quand il a fallu fuir lâIran, malgrĂ© la peur et lâincertitude. Cara DelevingneChristian Dior Parfums CĆUR: nard, prune, violette, orchidĂ©e, fraise, jasmin, muguet et rose. FOND : musc, vanille, cĂšdre et mĂ»re. Ce parfum souligne lâopulence, lâamour du luxe et est conçu pour une femme trĂšs Ă©lĂ©gante et sophistiquĂ©e. Câest une exaltation de la sensualitĂ© etSi Cologne Blanche Ă©tait plutĂŽt classique, Eau Noire comme Bois dâArgent se prĂ©sentĂšrent comme des jus originaux bien loin des Colognes pour hommes traditionnels. Il suffit de plonger au cĆur de Bois dâArgent pour y dĂ©couvrir ses merveilles !Bois dâArgent, une fragrance exceptionnelle Ă la beautĂ© androgyne signĂ©e Annick MĂ©nardo et Heidi SlimaneAlors que Dior Addict composĂ© sous lâair Galliano nous avait offert toute lâopulence parfumĂ©e dâune femme fatale, la collection des Colognes de Dior, composĂ©e sous lâĂ©gide dâHeidi Slimane, nous offrirait presque tout son contraire dans un bain de puretĂ©s claires obscures des plus subtiles. Cologne Blanche, Eau Noire ou Bois dâArgent, la beautĂ© et la finesse des Cologne proposĂ©es par la maison Dior est absolue et fait battre le cĆur des amoureux et amoureuses des grands parfums ce qui concerne Bois dâArgent, il ne serait guĂšre complĂštement insensĂ© de penser quâil dĂ©tient un fort lien de parentĂ© avec le beau Dior Homme sorti en 2005, soit un an plus tard. Bien que les parfumeurs Ă la tĂȘte de leur composition soient diffĂ©rents, Olivier Polge pour Dior Homme et Annick MĂ©nardo pour Bois dâArgent, il est Ă©vident que lâinfluence du designer Heidi Slimane avait Ă©tĂ© source dâinspiration Ă ces beaux et Ă©lĂ©gants fleuris quâil en soit Bois dâArgent nâhĂ©site pas Ă se proposer comme un parfum masculin Ă lâĂ©lĂ©gance raffinĂ©e tant par son absolu dâiris luxueux et poudrĂ© que par ses essences mystĂ©rieuses et dĂ©licatement enfumĂ©es nous emmenant en promenade dans un bois oriental et enveloppant. Bois dâArgent peut aussi, par son raffinement extrĂȘme sâafficher comme un joli parfum fĂ©minin oĂč la fleur vient rencontrer lâombre pour mieux faire naĂźtre la sensualitĂ© de notes fil dâargent frais pour une iris brulante, Bois dâArgent et ses dĂ©couvertes merveilleusesBois dâArgent est nĂ© tout dâabord dans les Colognes de Dior puis fut admis dans la belle famille de la Collection PrivĂ©e pour ses accords rares et son Ă©loge Ă©lĂ©gante et originale Ă la matiĂšre premiĂšre prĂ©fĂ©rĂ©e du parfumeur lâabsolu dâiris. Bois dâargent met donc en exergue un fil frais et aromatique, un fil lumineux dâargent, qui viendra se poudrer pour mieux se confondre Ă un bois » enfumĂ© de volutes dĂ©licatement dâArgent sâouvre donc sur des notes de tĂȘte trĂšs fraĂźches de baies roses et de geniĂšvre ponctuĂ©es par lâessence dâencens du YĂ©men qui apporte sa chaleur vĂ©gĂ©tale Ă ses jolies notes aromatiques. Puis au cĆur, nous dĂ©couvrons lâinvitĂ© de marque de cette fragrance lâabsolu dâiris de Toscane bien sĂ»r ! MagnifiĂ©e par la douceur gourmande et ambrĂ©e du miel, la note dâiris se fait velours dĂ©licat et soyeux. Enfin la myrrhe, le benjoin, le patchouli et la vanille offre Ă Bois dâArgent la sensualitĂ© brĂ»lante de profondeurs boisĂ©es puissantes. Une puissance lĂ©gĂšrement mise en sourdine par de cotonneux et enveloppants muscs blancs. Bois D'argent souffle un vent intime et intimiste. Un parfum laissant sur son passage flotter des notes enveloppantes et singuliĂšres. » Icon Icon pour Bois dâArgent de Dior.
PINUP ROBOT GĂANTE ET DĂCOR FUTURISTE. Bien qu'il soit rare que cela se produise dans la mode masculine, la maison Dior a pourtant choisi de faire dĂ©filer sa collection Pre-Fall 2019. Pour ce faire, Dior Homme s'est exportĂ© au Japon et plus prĂ©cisemment Ă Tokyo, au sein de l'arĂšne du Telecom Center Building le 30 novembre dernier. ï»żculture 55 min 2021 tous publicsrĂ©alisĂ© par LoĂŻc PrigentMaria Grazia Chiuri est la premiĂšre femme Ă ĂȘtre nommĂ©e Ă la tĂȘte de la prestigieuse maison de couture Dior. Depuis 2016, cette directrice artistique venue d'Italie rĂ©volutionne le monde de la mode. Pendant des mois, LoĂŻc Prigent a suivi Maria Grazia Chiuri et ses Ă©quipes pour la confection de la collection " CroisiĂšre ", dont le dĂ©filĂ© grandiose s'est dĂ©roulĂ© cette fois-ci au mythique Stade panathĂ©naĂŻque d'AthĂšnes en mai 2021. De Paris Ă AthĂšnes, en pleine pandĂ©mie, la camĂ©ra de LoĂŻc Prigent s'est immiscĂ©e dans toutes les Ă©tapes de la crĂ©ation des dessins aux premiers essayages, des premiĂšres idĂ©es de Maria Grazia Chiuri jusqu'aux coulisses de ce dĂ©filĂ© contacter aide et contact contactez-nous par tĂ©lĂ©phone, courrier, email ou facebook. du lundi au vendredi de 09h00 Ă 18h00. TĂ©lĂ©charger l'application France tvCevendredi 15 octobre, LoĂŻc Prigent rĂ©vĂšle sur France 5 son nouveau documentaire : "Une femme Ă la tĂȘte de Dior". Une vidĂ©o dans laquelle il a suivi Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de
BaladeSauvage de Dior : découvrez les avis de la communauté ainsi que toutes les caractéristiques de ce parfum pour homme. C'est un parfum pour homme de 2018.
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